De grandes organisations de normalisation comme l'Union internationale des télécommunications (UIT) et l'ISO ont annoncé à Genève la création d'un partenariat dans le domaine, encore nouveau, des systèmes de transport intelligents (ITS).
MAP
25 Avril 2011
À 12:55
Les experts du secteur qui se sont réunis à l'occasion de l'atelier «La voiture branchée», récemment organisé par l'ISO, l'UIT et la CEI au Salon de l'automobile de Genève, ont convenu que les vingt prochaines années seraient marquées par le passage aux systèmes ITS.
Avec les capacités actuelles en matière de communication, il est possible, en voiture, de prévoir et d'éviter les collisions, de prendre le chemin le plus rapide pour arriver à destination, d'exploiter les informations routières en temps réel, de repérer la place de stationnement la plus proche, de réduire au minimum les émissions carbone et de fournir des communications multimédias.
Selon l'UIT, d'importants moyens ont, certes, été investis dans la recherche-développement, mais l'absence de normes mondiales est, de l'avis général, l'un des principaux obstacles au déploiement à grande échelle de services et d'applications ITS.
La participation d'organisations internationales de normalisation est jugée essentielle pour lever les blocages dus -en partie- à une mauvaise communication entre des secteurs dont les activités se recoupent : l'automobile, les professionnels des systèmes ITS, les fournisseurs de services de télécommunication et les opérateurs.
La récente création du Groupe d'action mixte pour les communications utilisant les systèmes ITS renforcera la coopération entre ces secteurs et permettra de mettre en commun les ressources de l'UIT et de l'ISO, par la création de passerelles entre les travaux existants, ce qui évitera les doubles emplois.
Le Dr Hamadoun Touré, secrétaire général de l'UIT, constate chez les constructeurs «une volonté de déployer ces technologies», ajoutant que «jusqu'à présent, aucun progrès décisif n'a encore été fait en ce qui concerne les normes techniques nécessaires pour déployer les systèmes ITS à l'échelle mondiale».
«En effet, précise-t-il, les constructeurs ne veulent pas créer une version distincte de ces technologies pour chaque marché, ils ne veulent pas des normes régionales ou nationales, mais des normes mondiales.» Quant à Rob Steele, secrétaire général de l'ISO, il estime qu'«il faut harmoniser la normalisation des technologies essentielles en vue de constituer une base solide facilitant l'innovation et la réalisation d'économies d'échelle pour la commercialisation de ces technologies».
Il souligne qu' il y a urgence à envisager l'interopérabilité de toutes ces technologies, non seulement à bord des véhicules, mais aussi au niveau de l'infrastructure, au sens large, nécessaire à l'appui de cette véritable révolution».