«Monti, désigné successeur de Berlusconi à la présidence du Conseil italien, a formé son nouveau gouvernement en prenant le portefeuille de l'économie».
Le président du Conseil italien, Mario Monti forme son gouvernement et prend le portefeuille de l'économie. (Photo : AFP)
MAP
29 Novembre 2011
À 12:06
Le nouveau président du Conseil italien, Mario Monti a parachevé, lundi soir, la formation de son gouvernement en nommant un ministre de la Fonction publique, en la personne de Filippo Patroni Griffi, ainsi qu'une trentaine de vice-ministres et secrétaires d'État.
L'Exécutif italien compte à présent 18 ministres, dont Monti qui dirige également le ministère de l'Economie, 3 vice-ministres et 25 secrétaires d'Etat.
A la date de sa constitution officielle, à la mi-novembre, le gouvernement italien était composé de 17 membres dont les noms avaient été annoncés par Monti au terme d'intenses consultations avec différents acteurs de la scène politique et socio-économique italienne.
Revêtant un caractère purement technique, ce gouvernement, le 63ème de l'histoire de l'Italie, a la lourde tâche de mettre en œuvre les réformes structurelles et mesures d'austérité promises à l'Union européenne (UE) en vue de réduire la dette (plus de 1.900 milliards d'euros, 120% du PIB), de relancer l'économie du pays et de rassurer les marchés.
Monti, dont l'équipe a obtenu la confiance des deux Chambres du Parlement, s'était déclaré convaincu que l'Italie saura «surmonter la phase difficile actuelle», en assurant avoir «constaté auprès de tous une conscience pleine et responsable de la situation d'urgence actuelle».
Il avait souligné notamment que les partenaires sociaux avaient accepté l'idée de «possibles sacrifices partiels en vue d'un résultat d'ensemble positif» et salué leur disponibilité à accepter des mesures qui «ne les enthousiasment pas».
Monti envisage notamment de rétablir la taxe foncière sur la résidence principale, de créer un impôt sur le patrimoine et prévoit de réformer les régimes de retraite et de rendre plus flexible le marché du travail.
Le nouveau gouvernement italien avait pulvérisé, il ya une dizaine de jours, les records de popularité avec environ 80% des Italiens exprimant un avis favorable.
Sur une échelle de 1 à 10, 78,6%des Italiens donnaient plus de 6 à ce gouvernement, selon un sondage publié par le quotidien «La Repubblica».
Le jugement porté sur la personne de Monti est encore meilleur avec 83,8% de personnes interrogées, d'après ce sondage réalisé auprès d'un échantillon de 2.377 personnes.