«Attitude ambiguë de l'Algérie»

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé a estimé, jeudi, que l'Algérie avait eu «une attitude ambiguë» sur la Libye et «regretté» qu'Alger n'ait pas reconnu le Conseil national de transition (CNT).

«L'Algérie a eu dans cette affaire une attitude ambigüe. C'est le moins qu'on puisse dire», a déclaré Juppé sur les ondes de la radio française privée «RTL».

L'Algérie avait annoncé, la semaine dernière, avoir recueilli sur son sol l'épouse et trois enfants de Mouammar Kadhafi pour des raisons «humanitaires».

Juppé a, par ailleurs, dit ne pas connaître le lieu où se trouvait le colonel libyen ainsi que trois autres de ses fils, visés par la Cour pénale internationale.

Interrogé sur une éventuelle livraison d'armes de l'Algérie aux partisans de Kadhafi, il a répondu : «les autorités algériennes l'ont démenti».

«Je suis allé moi-même en parler au président Abdelaziz Bouteflika qui m'avait assuré que l'Algérie ne donnait à la Libye qu'une aide humanitaire. J'espère que cela se vérifiera», a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie française a, par ailleurs, dit «regretter» le refus d'Alger de reconnaitre le CNT, comme représentant légitime du peuple libyen, sous prétexte de la présence de militants d'Al-Qaïda dans ses rangs.

«Ce que nous aimerions, c'est que l'Algérie s'engage à fond, avec nous d'ailleurs, avec la Mauritanie, le Mali, le Niger pour lutter contre Al-Qaïda au Maghreb islamique», a dit Juppé, à ce propos.