Himmich : «Le Maroc déterminé à résoudre les problèmes liés aux sites archéologiques».
«La rotection des sites historiques est une responsabilité partagée par tous», a assuré Bensalem Himmich. (Photo : MAP)
MAP
13 Octobre 2011
À 09:25
Le Maroc est déterminé à résoudre, avec les moyens disponibles quoique modestes, tous les problèmes liés aux sites archéologiques, en vue de les préserver contre la déperdition et la détérioration des éléments de la nature et de l'intervention des hommes, a affirmé mardi le ministre de la Culture, Bensalem Himmich.
La rotection des sites historiques est une responsabilité partagée par tous et le ministère est disposé à œuvrer à cet effet avec les autres départements, les autorités locales et l'ensemble des intervenants à coups de partenariats et de conventions, a assuré Bensalem Himmich, lors d'un point de presse à l'issue de l'ouverture du site de Kasr Essghir (province de Fahs-Anjra).
Il a plaidé pour des actions urgentes en vue de résoudre les problématiques complexes entourant les sites historiques, rappelant à cet égard l'expérience de nombre de pays en la matière, dont la Jordanie, la Grèce et l'Italie, qui ont su faire de ces sites des forces motrices de développement socioéconomique.
Il a cité, entre autres mesures, l'augmentation des prix des billets d'accès aux sites pour les étrangers, pour ne pas déprécier la valeur de ces monuments qui rendent l'écho de la civilisation marocaine enracinée dans l'histoire.
Himmich a, aussi, évoqué la problématique de la restauration et de la réhabilitation des sites, une opération postérieure qui demeure essentielle pour garantir la pérennité des sites et leur préservation contre l'érosion et la dégradation.
Le site de Ksar Essghir a été aménagé en 2007-2008, dans le cadre d'un partenariat entre les ministères de la Culture et de l'Equipement et du transport, avec un financement de la société des autoroutes du Maroc ayant atteint, au titre de l'année en cours, un montant global de 12 millions de DH.
S'étalant sur une superficie de trois hectares et couvrant une assiette foncière d'une superficie globale de six hectares, ce site renferme la ville historique de Ksar Al Majaz, qui se distingue par sa forme circulaire que lui confère un rempart de 200 m.
Cette forme donne à la ville de Ksar Sghir un cachet architectural singulier d'entre les cités médiévales du Maroc et de la Méditerranée occidentale.
L'opération de restauration et de réhabilitation a porté sur une superficie de 600 m2, qui comporte entre autres une cloison de 1.100 m, l'entretien du site, la réhabilitation de certains édifices, un parcours pour visiteurs, des éclairages pour la mise en vedette de la tour portugaise, des espaces verts et un guichet.
Le conservateur du site, Abdellatif Boudjay, a fait état lors du même point de presse, de plusieurs problèmes auxquels ce site est encore confronté (deux familles continuent toujours à squatter les lieux), émettant l'espoir de voir ce problème bientôt résolu à la faveur de l'intervention des autorités locales et du ministère de l'habitat.