18 Juin 2012 À 08:18
La ville de Casablanca se transformera, à l'instar des cités renommées par leur rayonnement artistique (Venise, Istanbul, Sharjah, Dakar, Alexandrie ou encore Johannesburg) deux semaines durant, en une véritable capitale internationale des arts.
En implantant ses décors dans plusieurs lieux emblématiques de la ville, notamment aux anciens abattoirs, à l'école des beaux arts et dans plusieurs galeries de la place, la première édition de la Biennale internationale de Casablanca (BIC), qui se veut un accélérateur de développement économique et culturel, fera vivre, au rythme de l'art, la première métropole du Maghreb et l'une des plus grandes villes d'Afrique et mettra en lumière la richesse de son patrimoine culturel et architectural.
Cette biennale va contribuer à faire de Casablanca une véritable ville culturelle à la hauteur de son importance économique, a déclaré vendredi à la presse le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, à l'occasion de l'inauguration de la BIC qui se poursuivra jusqu'au 30 juin. Il a, également, ajouté que la ville blanche a toutes les potentialités pour être une ville culturelle, citant à ce propos, son architecture du 20ème siècle, ses galeries d'art et sa vie culturelle intense.
Cet événement artistique par excellence, mettra en lumière la qualité et le dynamisme de la scène artistique du Maroc, un pays moderne et ouvert sur le monde, tout en connectant celle-ci (scène artistique) aux circuits internationaux. Une connexion multiséculaire des plus naturelles puisque le Royaume est depuis toujours le carrefour des routes reliant l'Afrique, l'Orient et l'Occident et, par conséquent, des cultures.
Autour du dialogue comme croisement des regards, point d'ancrage et comme visée, la biennale, qui s'inscrit dans une démarche d'ouverture et d'universalité, souhaite ainsi lancer un échange interculturel et intergénérationnel, qu'elle estime essentiel. C'est celui qui va de l'artiste-de l'œuvre au public, un dialogue production-réception qui va de l'artiste au public et vice-versa.
Un effort tout particulier sera fait sur la signalétique et les informations disponibles sur place. L'organisation de visites guidées, la mise en place de conférences à caractère didactique et de workshops ont pour but de permettre un accès à l'œuvre tous les publics.
La BIC, qui réunit les propositions de quelque 250 artistes originaires de 40 pays, dont une trentaine de marocains, opère une sorte d'appel au recoupement et la convergence des regards, des perspectives, des points de vue, des postures, des réflexions sur le monde actuel. Elle offre à tous les visiteurs, éclairés ou simples amateurs, un parcours étalé sur deux semaines pour regarder autrement, contempler s'emporter ou encore s'inspirer des œuvres d'art, de la beauté qui les nimbe et parfois la force de vérité qu'elles dégagent.