10 Novembre 2012 À 11:17
La Conférence internationale de haut niveau sur la budgétisation sensible au genre (BSG) organisée par le ministère de l'Economie et des Finances a ouvert ses travaux, vendredi à Marrakech, avec la participation de 200 personnalités gouvernementales, d'experts et de professeurs universitaires représentant plus de 30 pays des différents continents.
Initiée en partenariat avec la division des Nations unies de la femme, qui œuvre pour l'égalité entre les deux genres, cette manifestation vise à célébrer la décennie de l'engagement du Maroc pour la promotion du BSG en tant que mécanisme efficace au service de l'égalité et la justice entre les deux genres.
La rencontre vise également à renforcer les acquis et ouvrir de nouvelles perspectives pour développer cette expérience à la lumière de conditions mondiales caractérisée par des crises consécutives avec des répercussions stables en ce qui concerne les disparités sociales et notamment le genre social.
Les participants débattront durant cette rencontre de deux jours d'axes se rapportant à «pour un nouveau regard sur les activités normatives et l'environnement politique de la BSG dans le contexte de crises multiples», «Rredevabilité et financement de l'égalité des sexes», «Des approches de la budgétisation sensible au genre et axée sur les résultats» et «la BSG dans la décentralisation et la gouvernance locale».
La ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, Bassima Hakkaoui, a souligné l' importance de l'adoption de la budgétisation sensible au genre (BSG), sur les plans théorique et pratique, au sein des institutions nationales et locales et de la mise en place des concepts et mécanismes nécessaires à sa concrétisation
Dans une allocution à l'ouverture, vendredi à Marrakech, des travaux de la Conférence internationale de haut niveau sur la BSG, la ministre a soutenu que la réalisation de cet objectif nécessite la création de structures institutionnelles, en prélude à une mise en œuvre de cette approche.
Bassima Hakkaoui a, d'autre part, estimé que l'instauration de mécanismes d'analyse des politiques publiques consolidera, du point de vue des droits de l'Homme, les fondements de la réforme de la loi organique des finances afin d'honorer les engagements relatifs aux droits de la femme au niveau des programmes et des financements.
Elle a, en outre, relevé que le Royaume dispose d'une expérience pilote dans le domaine de la BSG, qui témoigne de l'importance de cette approche afin d'atteindre les objectifs en matière d'égalité des chances, d'équité, de justice sociale et de bonne gouvernance.
Elle a par la même occasion souligné l'importance de la BSG, qui constitue un prélude à la réduction des disparités entre hommes et femmes et entre les couches sociales et les régions, notant que la constitutionnalisation de la régionalisation, fondée sur les principes d'équilibre et de solidarité sociale, sera au service d'un développement intégré et contribuera à ancrer les valeurs de démocratie et de participation efficace dans la gestion de la chose publique.
«Pour un nouveau regard sur les activités normatives et l'environnement politique de la BSG dans le contexte de crises multiples», «Redevabilité et financement de l'égalité des sexes», «Des approches de la budgétisation sensible au genre et axée sur les résultats» et «La BSG dans la décentralisation et la gouvernance locale», sont les principaux axes qui seront développés lors de cette rencontre de deux jours, organisée par le ministère de l'Economie et des Finances, en partenariat avec la division des Nations unies concernée par l'égalité entre les genres.