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«La Caisse fera l'objet d'une réforme graduelle»

«La réforme de la Caisse de compensation, un chantier national nécessitant l'adhésion de l'ensemble des acteurs dans le cadre de la concertation et d'une approche participative», Mohamed Najib Boulif

Le ministre des Affaires générales et de la Gouvernance, Mohamed Najib Boulif au cours d’un atelier sur les politiques publiques pour la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale tenu, à Rabat. (Photo : MAP)

04 Septembre 2012 À 09:38

La réforme de la Caisse de compensation sera à la fois «profonde et graduelle» avec pour souci majeur d'assurer plus de stabilité sociale dans le pays, a affirmé lundi à Rabat le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, Mohamed Najib Boulif. 

S'exprimant devant un séminaire sur «Les politiques publiques de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale», Boulif a indiqué que cette réforme va être progressive sur plusieurs années de sorte à ce qu'elle soit avantageuse, globale et complémentaire des mesures et programmes sociaux déjà mis en œuvre.

«Nous voulons que ce programme de réforme conforte les acteurs sociaux autour d'un projet d'avenir afin de les fédérer en un pôle social solide et d'inscrire le Royaume dans une stratégie sociale intégrée s'appuyant sur des programmes et mécanismes efficients, au service du progrès et de développement», a précisé le ministre, pour qui ce processus doit prendre en ligne de compte les expériences internationales en la matière, dont celle pionnière du Brésil, a-t-il ajouté.

Pour sa part, l'ambassadeur du Brésil à Rabat, Frederico S. Duque Estrada Meyer, a réitéré le soutien constant de son pays à la promotion de la coopération Sud-Sud, précisant que cette rencontre vise à informer les responsables marocains de l'expérience brésilienne en matière de compensation et de sécurité alimentaire, une expérience reconnue sur le plan international.

«Le système de compensation au Brésil est un franc succès en ce qu'il a permis de hisser 50% de la population parmi la classe moyenne», a indiqué l'ambassadeur, qui a rappelé les efforts de son pays pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale, notamment avec le lancement en 2003 du programme «Faim zéro».

Au cours des neuf dernières années, le Brésil a réduit la malnutrition infantile de 61% et la pauvreté rurale de 15%, grâce à la promotion de l'agriculture locale et de la consommation des produits nationaux. 

Organisée par le ministère chargée des Affaires générales et de la Gouvernance en collaboration avec l'ambassade du Brésil à Rabat, cette rencontre a été marquée par la présentation l'expérience marocaine en matière de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale. 

Les participants à cette rencontre, organisée avec le concours de l'Office chérifien des phosphates, ont aussi présenté l'expérience de l'INDH, le programme Tayssir de la lutte contre la déperdition scolaire et le Régime d'assistance médicale aux démunis (Ramed), ainsi que le rôle de l'économie solidaire dans la lutte contre la pauvreté.

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