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Mesures de politiques prises à la lumière

«La nouvelle politique de l'emploi basée sur des mesures «efficaces» pour solder le passif des chercheurs d'emploi et l'intégration dans le secteur privé», Abdelouahed Souhail

Accompagner les besoins des entreprises, soutenir leur compétitivité et améliorer l'employabilité. (Photo : Kartouch)

11 Juillet 2012 À 08:25

Le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelouahed Souhail, a affirmé que la nouvelle vision de l'emploi élaborée par son département repose sur des mesures «efficaces et concrètes» pour réduire le nombre des chercheurs d'emploi, particulièrement parmi les diplômés, et améliorer les conditions d'insertion dans le secteur privé.

Accompagner les besoins des entreprises, soutenir leur compétitivité et améliorer l'employabilité, tout en satisfaisant les besoins d'investissement et des stratégies sectorielles en matières de ressources humaines et en faisant face au chômage de longue durée parmi les diplômés inscrits à l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences constituent la base de cette politique, a indiqué Souhail à l'ouverture mardi d'un atelier régional sur les politiques actives du marché du travail organisé à Rabat du 10 au 13 juillet, par le ministère de l'Emploi en collaboration avec le Bureau international du travail. 

Il s'agit également, a-t-il noté, d'améliorer les conditions d'auto-emploi, la gouvernance du marché de l'emploi en développant les systèmes d'intermédiation aussi bien dans le privé que dans le public, et de mettre à niveau le suivi du marché de l'emploi par la mise en place d'un Observatoire national de l'emploi et de la formation. La formation constitue une priorité pour permettre à l'entreprise de reconvertir les compétences qui ne sont pas adaptées à leurs besoins sans affecter leur compétitivité, a soutenu le ministre.

Pour la représentante du BIT, Dorothea Schmidt, il ne s'agit pas seulement de créer des emplois en général, mais de créer des emplois décents car tout autre type d'emploi n'est pas durable et ne permet pas non plus d'aider à socialement stabiliser les économies . «Nous allons discuter des moyens de transformer les politiques actives du marché de travail traditionnel en politiques garantissant la création d'emplois décents», a-t-elle souligné préconisant que ces politiques doivent être bien développées, soutenues par des fonds suffisants et garantir la transparence.

Ces politiques doivent, par ailleurs, être bien suivies et bien évaluées et s'insérer dans une stratégie d'emploi et d'une vision stratégique assurant la coordination des actions et prévoyant une feuille de route pour tous les partenaires, y compris les différents ministères, les acteurs sociaux, la société civile et les bailleurs de fonds, a poursuivi Dorothea Schmidt. 

Le problème de l'emploi des catégories marginalisées au Maroc constitue une priorité dans le plan d'action de l'Onu au Maroc (2012-2016), a signalé le Représentant résident du système des nations unies au Maroc, Bruno Pouezat, soulignant que les agences de l'Onu appuient les efforts du gouvernement marocain pour la création d'emplois productifs et décents et pour l'adaptation de la formation aux besoins du marché.

L'ambassadeur d'Espagne au Maroc, Alberto Navarro a également exprimé le soutien de son pays à la promotion de l'emploi des jeunes, malgré les taux de chômage galopants induits par la crise qui frappe l'Espagne. La stabilité et la prospérité de l'Europe sont étroitement liées au développement, à la stabilité et à la prospérité du Maroc, a affirmé le diplomate dont le pays finance le projet «promotion de l'emploi productif et du travail décent des jeunes» en Algérie, Maroc, Mauritanie et Tunisie dans le cadre duquel se tient cet atelier de travail.

La rencontre vise à renforcer les capacités des acteurs gouvernementaux, des représentants des employeurs et des travailleurs et d'autres institutions du marché du travail pour la conception et la mise en œuvre des politiques actives du marché de travail destinées aux jeunes.

Les participants vont aussi s'atteler à identifier les domaines de coopération régionale en la matière et à créer un cadre opportun pour l'échange régional des connaissances par la mise en place d'un réseau d'experts. Les participants, venant du Maroc, Tunisie, Mauritanie ainsi que des experts du BIT, se penchent sur l'impact des politiques macroéconomiques sur la croissance, les enjeux à prendre en compte dans les politiques actives du marché du travail et les expériences des pays participants en matière de ces politiques.

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