13 Février 2012 À 06:08
Moncef Marzouki vise un programme simple, que les ressortissants des pays du Maghreb puissent jouir des «cinq libertés» :
«Les libertés de circulation, de résidence, de travail, d'investissement et de propriété et, enfin, du droit de participation aux élections municipales».
Le Président tunisien, Moncef Marzouki a eu une première rencontre dimanche avec son homologue Abdelaziz Bouteflika au début d'une visite officielle en Algérie, dernière étape d'une tournée régionale consacrée à la relance de l'UMA.
Marzouki a été accueilli à son arrivée à l'aéroport international Houari Boumediene d'Alger par le Président algérien et le Premier ministre Ahmed Ouyahia.
Les deux chefs de l'Etat ont, ensuite, eu de premiers entretiens à la présidence avec des ministres et conseillers des deux pays, suivi d'un déjeuner offert par Bouteflika.
Marzouki a assisté dans l'après-midi à un Forum organisé par le journal arabophone ‘El-Chourouk’ puis rencontré des personnalités politiques et dinait dans la soirée avec le président du Conseil de la Nation (Sénat), Abdelakader Bensalah.
«J'espère que 2012 sera l'année de l'Uma», a-t-il dit lors d'un point de presse tenu en début de soirée, alors que sa visite se poursuivra encore lundi.
Selon lui, les dirigeants de l'UMA -Maroc et Mauritanie- qu'il vient de visiter avant de venir à Alger ont donné leur accord, de même que ceux de Libye qu'il a rencontré après son élection en Tunisie lui ont donné son accord : un sommet aura lieu cette année, «probablement en Tunisie», il sera «sérieux» et ses «résultats concrets».
Importance de faire renaître l'UMA créée en 1989
«L'Algérie a, toujours, été la première à appeler à la relance des institutions et des structures de l'Union, y compris en pleine crise libyenne», a déclaré une source diplomatique algérienne, citée par l'agence APS.
«Le renforcement des relations bilatérales entre les pays de la région est le meilleur moyen de réaliser la complémentarité et l'intégration maghrébines», a-t-on aussi précisé de source algérienne.
En outre, la Tunisie cherche développer son économie et à renforcer la coopération avec ses voisins.
Les attentes de la Tunisie envers l’Algérie sont «très importantes» et «locales», avait indiqué vendredi Marzouki à l'APS.
L'Algérie couvre à 100% les besoins en énergie de la Tunisie. Des sociétés algériennes opèrent en Tunisie dans les transports, l'industrie, les travaux publics, les infrastructures de base et les produits pharmaceutiques. La Tunisie compte, de son côté, 47 projets en Algérie.
Les exportations algériennes vers la Tunisie ont atteint 530 millions de dollars en 2011 alors que les importations en provenance de ce pays ont atteint 428 millions de dollars.