Fête du Trône 2004

Ibrahimovic et Gignac, comme Messi et Ronaldo

Zlatan Ibrahimovic et André-Pierre Gignac ont imité Lionel Messi et Cristiano Ronaldo en inscrivant chacun un doublé lors du clasico «à la française» entre Marseille et le Paris SG dimanche (2-2), dont ils ont été les acteurs majeurs.

Ibrahimovic et Gignac ont imité Messi et Ronaldo en inscrivant chacun un doublé lors du clasico à la française entre Marseille et le PSG. (Photo : AFP)

08 Octobre 2012 À 09:18

Pour les puristes, il n'y a qu'un seul «clasico», celui qui oppose Barcelone au Real Madrid. Dimanche au Camp Nou, ce clasico officiel s'est terminé par un 2-2, les géants Messi et Ronaldo s'offrant chacun un doublé. Un peu plus tard au stade Vélodrome, Ibrahimovic et Gignac ont fait ce qu'il fallait pour que le «clasico» de la première division française mérite pleinement l'appellation en inscrivant eux aussi deux buts chacun.

C'est le Marseillais qui a tiré le premier. Lancé à droite par André Ayew, il prenait le meilleur sur Jallet et d'une frappe sèche et croisée à ras de terre battait Sirigu (17e). C'est une rareté, mais le Suédois avait lui débuté son match par un contrôle totalement raté. Un signe que sa «mauvaise» période -deux matches sans marquer- allait se prolonger ? Pas vraiment. En deux minutes, «Zlatan» frappait deux fois, avec deux gestes d'une classe folle qui éteignaient un Vélodrome que Gignac avait pourtant bien embrasé.

A la 23e minute, sur un corner de Maxwell, il passait devant un Nkoulou un peu passif et trompait Mandanda d'une nouvelle «Zlatinade», un revers du pied droit façon kung-fu, lui le champion de tae-kwon-do (il est ceinture noire). Deux minutes plus tard, c'est un coup de massue qu'il assénait au gardien marseillais avec une frappe monstrueuse sur coup franc, de près de 30 mètres. Avec ce nouveau doublé, le 4e déjà en Ligue 1, le Suédois signait son neuvième but en championnat. Alors «Ibra», l'arme fatale ?

Combat de coqs

Pas tout à fait. Car Gignac n'avait pas renoncé à sa part de gloire. Lui qui s'est juré de conquérir ce stade qui le faisait rêver quand il était enfant, a fait parler la confiance retrouvée cette saison après deux années de galère. En reprenant d'une superbe tête un corner de Valbuena (32e), son cinquième but en L1 cette saison, il égalisait pour l'OM et se payait un triomphe rageur, à genoux devant son banc de touche pendant que le Vélodrome scandait son nom. Enfin !

Entre ces deux egos gigantesques, la suite virait parfois au combat de coqs. Ibrahimovic soupirait et levait les bras quand ses partenaires ne comprenaient pas ses inspirations, forcément géniales. Footballeur moins brillant, Gignac lui se battait comme un lion face aux deux Brésiliens Alex et Thiago Silva. A la 35e minute, il haranguait encore le virage sud, puis s'embrouillait avec Ménez. Sur le chemin des vestiaires à la pause, il s'accrochait à nouveau, avec à peu près tout le monde cette fois, et même son ami Cheyrou avait du mal à le calmer.

La seule rencontre directe entre les deux buteurs aura finalement lieu beaucoup plus tard, à la 73e minute, quand Paris poussait fort. Descendu défendre, le Marseillais se heurtait au géant suédois, qui gagnait le duel à l'épaule et expédiait Gignac à terre.

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