19 Octobre 2012 À 10:17
Les travaux du colloque international sur l'«Extension de la protection sociale pour une cohésion sociale et un développement humain durable», organisé sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, se sont ouverts jeudi à Skhirat.
Organisé par l'institut de Caisse de dépôt et de gestion (CDG), ce conclave de deux jours vise à mettre l'accent sur l'importance de l'extension de la protection sociale en tant qu'outil de réduction de la pauvreté et de contribution à la croissance économique et à susciter un débat de fond sur l'avenir de la protection sociale au Maroc, face aux problèmes d'emploi et d'universalité des couvertures sociales. Les axes proposés au débat lors de ce colloque portent notamment sur «les défis et enjeux de la protection sociale», «La protection sociale, moteur d'une croissance pro-pauvres» et «Les chantiers de la protection sociale dans le monde et au Maroc».
«L'extension de la protection sociale constitue un investissement social indispensable à la stabilité et à la cohésion sociales, condition sine qua non de la réalisation d'un décollage socio-économique», a souligné, jeudi à Skhirat, la ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement humain, Bassima Hakkaoui.
Intervenant à l'ouverture du colloque international sur l'extension de la protection sociale pour une cohésion sociale et un développement humain durable , Bassima Hakkaoui a affirmé que l'organisation de ce symposium traduit l'intérêt accordé par le Maroc à la recherche de voies capables d'assurer le développement économique du pays tout en assurant l'équité sociale. La ministre a, dans ce cadre, appelé à l'instauration des principes de bonne gouvernance et du bon ciblage des personnes en situation précaire afin de réussir le système de protection sociale. Et d'ajouter que le renforcement des mécanismes institutionnels du programme national de ciblage est primordial pour garantir la bonne allocation des ressources disponibles.
Pour sa part, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelouahed Souhail, a indiqué que le choix de ce thème revêt un intérêt particulier du fait que la protection sociale est l'une des conditions indispensables pour un développement socio-économique équitable et durable.
Souhail a rappelé que le Maroc a entamé de grandes réformes dans différents domaines, portant notamment sur la consolidation de la démocratie et des droits de l'Homme, la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale ainsi que sur le développement de la protection sociale. Il a, également, noté que la protection sociale a connu une évolution remarquable ces dernières années au niveau du taux de couverture sociale et des prestations et services garantis par les caisses et institutions sociales.
A cet égard, Souhail a relevé que le gouvernement se penche actuellement sur l'examen d'un ensemble de projets visant l'extension de la protection sociale par l'ouverture d'importants chantiers de réforme des régimes de couverture sociale, portant notamment sur la création de régimes de couverture médicale au profit des étudiants de l'enseignement supérieur et des indépendants et sur la réforme des régimes de retraite, de la mutualité et des législations des accidents du travail.
«Ces réformes visent la construction d'un modèle social basé sur l'extension de l'Etat de droit, la promotion des droits économiques et sociaux et le respect des droits individuels et collectifs , a-t-il précisé.
Quant au directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), Anass Houir Alami, il a mis l'accent sur la nécessité d'avoir un système de protection bien conçu, géré, réglementé et contrôlé afin de parvenir à la prospérité économique. Alami a, en outre, expliqué que la crise mondiale actuelle met en évidence la fragilité des mécanismes de prévoyance adoptés, du fait que les périodes de prospérité économique permettent aux Etats de dégager les moyens financiers nécessaires au financement de ces mécanismes.
Le responsable a également fait part du rôle joué par le système de protection sociale dans la participation active à l'économie formelle au moment où le secteur informel pèse lourdement sur les économies, notamment celles des pays en voie de développement. Selon lui, la conciliation du progrès économique et de la justice sociale ne doivent pas relever du domaine de l'utopie car ils sont les conditions pour le maintien de la cohésion et de la paix sociales, conduisant vers une croissance économique stable et durable.
Organisé par l'institut de Caisse de dépôt et de gestion (CDG), ce conclave de deux jours, vise à mettre l'accent sur l'importance de l'extension de la protection sociale en tant qu'outil de réduction de la pauvreté et de contribution à la croissance économique et à susciter un débat de fond sur l'avenir de la protection sociale au Maroc, face aux problèmes d'emploi et d'universalité des couvertures sociales.