24 Décembre 2012 À 08:46
● «Subterfuges» de Khalil Hachimi Idrissi : une escapade poétique dans les méandres de la versatilité
● «Subterfuges» est une croisière tourmentée dans les méandres d'une âme en fusion, qui passe facilement du dépit à l'allégresse, du chagrin à la gaieté et de l'abattement à l'espoir.
La présentation de ce recueil de 45 poèmes et de 79 pages, qui a été marquée par la présence d'une pléiade d'intellectuels, de personnalités des mondes des médias, de la culture, de l'art, de l'édition et du tissu associatif, s'est déroulée dans un endroit dédié aux beaux livres et autour des livres (librairie Carrefour des Arts).
A travers ce recueil, divisé en huit parties, l'auteur a dévoilé toute «sa passion dans une harmonie et par de belles paroles» partageant cette ferveur pour l'écrit, pour la littérature et la poésie, a estimé Mohamed Berrada, grand Officier des chevaliers et président de la section Maroc de la confrérie de Gutenberg, qui réunit des personnalités du monde de l'imprimerie, de l'édition, des médias et de la culture.
Hachimi, toujours un stylo à la main, ne cessera point de surprendre en trouvant le temps, loin de polémiques politiques et des commentaires journalistiques, pour exprimer cette flamme, prouvée à maintes occasions, pour les mots, pour l'écriture.
L'écrit et l'imprimé resteront à jamais les vecteurs fondamentaux de la culture et de la langue. Par conséquent, le livre survivra à toutes les nouvelles technologies, a affirmé Hachimi devant un parterre de jeunes et moins jeunes.
L'acte d'écrire suppose ce besoin de partage, un acte à franchir qui n'est pas aisé mais c'est surtout un plaisir de partager les émotions avec les autres, cette vision esthétique sur les choses, sur l'histoire et sur l'humanité, a-t-il expliqué
L'être humain ne doit jamais être réductible à l'apparence, à une seule fonction, une seule activité mais doit révéler les multiples facettes et talents enfouis dans le plus profond de soi, relégués aux oubliettes par les contraintes de la vie professionnelle, vivre avec ses compétences variées, développer cette appétence de s'épanouir, de s'accomplir sans calcul aucun, a soutenu l'auteur.
La poésie porte plusieurs messages et témoigne des émotions du vécu de son auteur, a-t-il dit, contant sa ville natale «casa la blanche» qui «corrode les passions les plus tranchées».
Une ville qui se projette dans l'avenir, mais «j'ai senti cette nécessité de la raconter, ce devoir de transmettre ses émotions d'enfance, les odeurs humées en marchant dans l'ancien marchés des olives du quartier des Habous, dans celui de «Baladia» et de «Kissaria», des sortes de «villages» qui ont fait cette «casablancanité» qu'il veut communiquer et faire apprécier aux autres par les mots.
N'oubliant pas son engagement dans le social, il a annoncé au passage en se prêtant aux jeux des questions/réponses que la réflexion est en cours pour la création d'une fondation MAP, à l'instar de celles des agences mondiales (AFP et Reuters), devant être le bras armé de l'action sociale, de la formation des journalistes et de la solidarité notamment pour contribuer à l'alphabétisation.
Lors de cette présentation, le comédien Rachid Fekkak, avec une voix envoûtante, a donné lecture de quelques passages de ce recueil avant que l'auteur ne se prête à la traditionnelle cérémonie de dédicace de son dernier né, qui sera probablement traduit en arabe, a-t-il espéré.
Khalil Hachimi a été pendant de nombreuses années rédacteur en chef de «Maroc Hebdo International» avant de créer, en 2001, le quotidien «Aujourd'hui le Maroc». Il est depuis juin 2011 directeur général de l'agence Maghreb Arabe Presse.