02 Juillet 2012 À 07:27
Le chanteur et compositeur irakien, Kadem Saher a clos, samedi, en apothéose le Festival Timitar d'Agadir, dont la 9e édition a consacré l'esprit de ce rendez-vous artistique annuel en tant que pont entre musiques amazighes et musiques du monde.
Figure emblématique de la musique arabe populaire, Kadem Saher a gratifié les milliers de fans de tous âges, réunis à la place Al Amal, des meilleures chansons ayant fait son succès, symbolisé par près de 30 millions d'albums vendus depuis le début de sa carrière dans les années 80.
Chanteur engagé pour la cause des enfants défavorisés, notamment auprès de l'Unicef, et pour sa patrie, l'Irak, cet artiste hors paire puise son art dans différents styles, dont la musique arabe classique et la pop arabe.
Le public de Timitar avait rendez-vous, auparavant, avec la jeune révélation de la chanson arabe, le Marocain Abdelfattah Grini, dont le style apporte beaucoup de fraîcheur au monde musical oriental. Il a interprété pour l'occasion quelques morceaux de son album «Khsartak fi Ellyali», sorti après une participation remarquée à l'émission de télé-réalité «Album».
Grini a été nominé aux MTV Music Awards en 201, dans la catégorie du meilleur artiste international. Il prépare la sortie d'un album entièrement en dialecte marocain, toujours dans le genre oriental.
Dans le registre de la chanson amazighe, la nuit de clôture de Timitar a été marquée par un concert du groupe Imghrane, qui réunit quatre musiciens de talent originaires de Tiznit, et une prestation d'Ahwach Awlouz, art typique alliant danse et chant rythmés par les percussions.
L'un des grands moments de l'édition 2012 de Timitar fut l'hommage rendu à la troupe Izenzaren, avec un concert live de son nouvel album «Akal» et une pièce théâtrale qui revient sur un demi-siècle de carrière de cette icône incontestée du patrimoine musical amazigh.
Cette neuvième édition a été marquée, par ailleurs, par une table ronde sur les Igoudars (Greniers collectifs), héritage inestimable de l'architecture Amazigh qui tombe en ruine d'année en année. L'occasion a été propice pour lancer un appel urgent pour sauvegarder ce patrimoine architectural marocain.
Au total, ce sont près de 40 concerts gratuits qui ont été donnés sur trois scènes par 400 artistes, venus de différents coins du monde. Une riche programmation qui a attiré, en quatre jours, d'après les organisateurs, près de 400.000 spectateurs.