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«Les entreprises encouragées à consolider la coopération Sud-Sud»

L'exploration par les investisseurs marocains des possibilités offertes par les marchés d'Afrique subsaharienne, afin de consolider la coopération Sud-Sud, constitue le principal objectif de la 7e caravane de partenariat en Afrique, a relevé le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Abdelkader Amara.

Le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Abdelkader Amara lors de la cérémonie de lancement, à Kinshasa, de la 7e édition de la Caravane de partenariat en Afrique. (Photo : MAP)

04 Juillet 2013 À 11:18

Les entreprises marocaines sont incitées à accorder une place de choix à l'Afrique subsaharienne, en créant de la valeur ajoutée et des partenariats dans une logique gagnant-gagnant, a souligné Amara, dans un entretien accordé à la MAP, précisant que le Maroc considère l'Afrique comme «un partenaire économique» et non comme «un marché à l'export».

Lors de ce voyage organisé vers trois pays, à savoir le Kenya, la République du Congo et la République Démocratique du Congo, «les entrepreneurs marocains ont pu jauger les potentialités agricoles, touristiques et minières de la région, en dépit des problèmes d'insécurité qui ne constituent pas des réels handicaps», a indiqué le ministre, notant que l'Afrique vit un processus d'institutionnalisation et de stabilisation de plus en plus important.

Le ministre a tenu à préciser le niveau de défrichement d'un certain nombre de secteurs en Afrique subsaharienne, notamment l'agro-industrie, le tourisme, les industries électriques et électroniques et le secteur des infrastructures.

Parallèlement, «la caravane a mis en relief les potentialités du Maroc, en tant que plateforme de production et d'exportation et carrefour incontournable sur un certain nombre de marchés», a ajouté le ministre.

L'Afrique subsaharienne peut s'adosser sur le Maroc, comme étant un partenaire fiable, prêt à partager son savoir-faire qu'il a cumulé dans certains secteurs, a-t-il assuré.

Par ailleurs, le Maroc veut pousser les investisseurs nationaux à prospecter les marchés de l'Afrique anglophone dont la porte d'accès reste le Kenya et combattre les clivages linguistiques.

«Si nous arrivons à pénétrer le Kenya et à tisser des relations plus denses, nous pourrons nous redéployer sur d'autres pays de l'Afrique de l'Est», a estimé Amara.

«Il faudrait avoir une vision globale, réaliste et futuriste pour prospecter ce continent hautement convoitée, qui atteindra un taux de croissance de 5% dans les années à venir», a-t-il avancé.

«La visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, constitue un signal fort de la priorité donnée par le Maroc au partenariat Sud-Sud, à côté d'environ 500 accords signés avec l'Afrique subsaharienne, concernant la non-double imposition et la protection des investissements et des investisseurs», a rappelé le ministre.

Le gouvernement accorde également des encouragements et des facilités pour le transfert de devises pour les entrepreneurs qui veulent investir en Afrique, a noté Amara, soulignant la présence du système bancaire marocain dans la région, le programme de la Royale Air Maroc (RAM) pour augmenter les fréquences sur plusieurs capitales africaines, ainsi que la signature des accords pour avoir des lignes maritimes directes.

Le ministre n'a pas manqué de rappeler les facilitations accordées par le Maroc aux ressortissants de ces pays, notamment la délivrance de visas, les bourses aux étudiants et les stages au sein des entreprises et administrations marocaines.

Regroupant quelque 100 opérateurs économiques marocains représentant divers secteurs, la 7e édition de la Caravane a été conduite par le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, à l'initiative du Centre marocain de promotion des exportations «Maroc-Export».

En drainant des IDE :  «Le Maroc se dote d'atouts importants»

En drainant des investissements directs étrangers (IDE), le Maroc se dote d'atouts importants pour s'ériger dans l'économie du savoir, à travers le transfert technologique, la recherche et développement et l'innovation, a noté le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Abdelkader Amara.

En 2012, le Maroc a pu drainer 32 milliards de dirhams d'IDE, dont 26% a été capté par l'industrie, a relevé le ministre dans un entretien accordé à la MAP, expliquant que l'économie marocaine est en train de s'orienter vers une économie de haute valeur ajoutée, au lieu de l'export des produits bruts.

Dans les années à venir, le Maroc peut être le premier pays en Afrique à capter les IDE et à les mettre au profit de l'économie nationale et l'entreprise marocaine, à travers une dynamique industriel, a avancé le ministre. 

Le Maroc ne fait pas l'exception en matière de drainage des IDE, a estimé Amara, précisant que les pays développés comme les pays en voie de développement accordent une priorité importante à cette question.

Le choix du drainage d'un maximum d'IDE est justifié par le besoin de capital étranger, vu les gisements de croissance, et le besoin de transfert de technologies.

Le gouvernement est en train de «vendre» la plateforme marocaine en tant que plateforme de production et d'exportation à l'international, a-t-il ajouté.

Le ministre ne nie pas que le Maroc, étant un des pays les plus économiquement ouvert de la région, est en train de subir le fardeau de la compétition à l'international, mais il estime que le capital national marocain a fait énormément d'efforts pour se mettre à niveau, se moderniser, prospecter d'autres marchés et se mettre aux standards de qualité internationale.

Le Maroc se place actuellement comme un hub africain des IDE, avec 2,84 milliards de dollars d'IDE en 2012, surclassant la Tunisie (1,9 milliard) et l'Algérie (1,5 milliard), note la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) dans son rapport 2013 sur les tendances de l'investissement dans le monde.   

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