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L'importance des ressources humaines qualifiées

«Le développement du secteur aéronautique africain nécessite des ressources humaines hautement qualifiées», Aziz Rabbah

Le ministre de l’Equipement et des Transports, Aziz Rebbah lors d’une rencontre tenue, à Rabat, sous le thème «Le secteur aéronautique africain : quelles formations pour quels métiers ?». (Photo : MAP)

17 Avril 2013 À 10:00

Le développement du secteur aéronautique africain nécessite inévitablement des ressources humaines «hautement qualifiées» et «expérimentées», puisque le marché a besoin actuellement des compétences «très pointues», a affirmé, mardi à Rabat, le ministre de l'Equipement et des Transport, Aziz Rabbah.

Intervenant à l'ouverture de la 2e édition du meeting «carrières Aéro» sous le thème «le secteur aéronautique africain: quelles formations pour quels métiers?», Rabbah a souligné la nécessité de développer des pôles de formation dans le secteur de l'aéronautique civile, car ce marché est promoteur et a besoin des diplômés dans le métier d'aéronautique, notamment des pilotes, des techniciens, des ingénieurs et des hôtesses de l'air.

«Les pays africains peuvent former des compétences pour le monde dans le secteur aéronautique», a affirmé le ministre, relevant la nécessité de la coopération entre les secteurs public et privé en matière d'investissement dans le domaine de la formation.

Pour sa part, le directeur du meeting 'carrières Aéro', Habib El Mrabt a mis l'accent sur le manque d'expertise dans le domaine aérien en Afrique, notant que cette rencontre constitue une occasion pour permettre aux entreprises africaines d'avoir une génie locale low cost. 

De son côté, le directeur adjoint du bureau régional de l'organisation de l'aviation civile internationale (OACI) à Dakar, Mamadou Konaté, a indiqué que l'Afrique devrait connaitre entre 2010-2030 une croissance de 4,7% du taux annuel du trafic aérien, en devançant ainsi l'Europe (4,1%) et l'Amérique du Nord (3%) et une hausse annuelle de passagers de la flotte de 2,8%, insistant sur la nécessité de maintenir et d'améliorer la sécurité des opérations de transport aérien.

«En 2030, l'Afrique aura besoin de 56.000 nouveaux pilotes et de 59.000 techniciens de maintenance», a fait savoir Konaté, appelant au renforcement de la coopération mondiale pour assurer un système de transport aérien durable.

Konaté a, par ailleurs, souligné l'importance de mettre en place des normes de compétences du personnel de l'aviation professionnelle au niveau international, afin de faciliter la mobilité de la main-d'oeuvre.

Quant au directeur de l'Ecole africaine de la météorologie et de l'aviation civile, Sadamba Tchagbele, il a indiqué que l'attractivité au niveau de l'industrie de l'aviation dans l'Afrique requiert le développement et la généralisation de nouvelles méthodes de formation, appelant à impliquer les jeunes talents africains, afin de drainer vers le secteur des profils brillants.

En marge de cette rencontre, un vibrant hommage a été rendu à une grande figure de l'aéronautique nationale, Mohammed Moufid (african aviation awards 2013).

Cette rencontre, de deux jours, ambitionne de sensibiliser les parties prenantes africaines sur la question de la formation aéronautique, de favoriser l'échange et le partenariat entre les acteurs aéronautiques africains, ainsi que de promouvoir les centres de formation aéronautique africains.

Carrières Aéro est une rencontre annuelle qui a consacré sa 1ère édition en 2012 pour le traitement des opportunités offertes par le secteur aéronautique aux jeunes talents marocains. 

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