02 Mars 2013 À 11:28
«Comme annoncé par le Premier ministre britannique, David Cameron le 31 janvier, des visas ont été accordés à des policiers écossais et des procureurs pour se rendre à Tripoli afin de rencontrer leurs homologues sur l'avancement de l'enquête sur l'atentat de Lockerbie», a indiqué le parquet écossais dans un communiqué.
Quatre représentants de la police et du parquet écossais et une délégation du FBI (police fédérale américaine) ont assisté lundi «à des réunions à Tripoli avec des ministres et hauts responsables du gouvernement libyen pour discuter de l'enquête», selon la même source.
«L'objet de ces réunions était de discuter des demandes américaines et écossaises de coopération dans l'enquête en cours et de trouver un terrain d'entente sur la façon de faire des progrès en la matière. Les discussions ont été positives», a ajouté le parquet.
La délégation américano-écossaise a insisté sur le fait que l'enquête «se focalisait sur l'identification d'autres personnes impliquées dans cet acte terroriste soutenu par l'Etat» libyen, selon la même source.
L'attentat contre un avion de la Pan Am le 21 décembre 1988 au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie avait fait 270 morts, en majorité des Américains.
La seule personne condamnée, Abdelbaset Al-Megrahi, est décédée en mai 2012 en Libye après avoir été libéré trois ans plus tôt par l'Ecosse pour raisons de santé. Il avait été condamné en 2001 à la réclusion criminelle à perpétuité.
Après la chute du régime libyen de Mouammar Kadhafi en 2011, le bureau du procureur écossais avait formellement demandé aux nouvelles autorités libyennes de l'aider dans l'enquête, et les Etats-Unis d'avoir accès aux éléments dans le dossier.
En avril 2012, le directeur du FBI et le procureur en chef écossais s'étaient rendus à Tripoli pour discuter avec les autorités libyennes de l'enquête.
Le régime Kadhafi avait reconnu en 2003 sa responsabilité dans l'attentat, puis avait payé 2,7 milliards de dollars en guise d'indemnisation aux familles des victimes.