14 Janvier 2013 À 10:05
Bon présage numéro un : le dernier match des Bafana Bafana («Les garçons», en Zulu) en phase finale d'un tournoi international remonte au Mondial-2010 et à leur victoire de prestige contre... la France (2-1), déjà sur le sol sud-africain.
Bon présage numéro deux : les Sud-Africains n'ont jamais perdu un match, officiel ou amical, contre aucun de leurs trois opposants du groupe A, le Cap Vert, l'Angola et le Maroc.
Bon présage numéro trois : lors de leur seule victoire dans la CAN en 1996, disputée en Afrique du Sud, ils avaient déjà rencontré et battu l'Angola (1-0) en phase de poule.
Et pour le sélectionneur Gordon Igesund, une fois que son équipe sera lancée, il sera difficile de l'arrêter.
«Lorsque l'équipe nationale pénètrera sur le terrain, et qu'il y aura des dizaines de milliers de gens qui souffleront dans leurs vuvuzelas, nous serons très difficiles à battre», veut croire le technicien, dont le contrat ne sera pas reconduit s'il n'atteint pas au moins la demi-finale.
«Si mes gars ont le soutien de tous les Sud-Africains et continuent à montrer une attitude positive, nous pouvons aller jusqu'au bout et conquérir l'Afrique», martèle le coach, plus coutumier de ce type d'incantation que de commentaires sur ses schémas tactiques.
Les matches de préparation poussifs, dont un 0-0 contre l'Algérie samedi, et l'inefficacité devant le but seront alors peut-être oubliés, grâce à Katlego Mphela (Sundowns de Mamelodi), buteur clé du dispositif d'Igesund, mais muet depuis quelques semaines et hué par le public récemment. Ou encore à Bernard Parker (Chiefs de Soweto), actuel meilleur buteur du Championnat d'Afrique du Sud.
En l'absence de l'emblématique Steven Pienaar (Everton), qui a décliné cette saison la convocation du sélectionneur, la vraie star de l'équipe pourrait bien être le gardien Itumeleng Khune (Kaizer Chiefs de Soweto). Ame du vestiaire et impérial sur sa ligne, il est le plus régulier de tous les Bafana Bafana.
Seuls sept «Européens» figurent dans la sélection, et aucun d'entre eux n'est un joueur majeur dans son club.
Depuis la victoire de 1996 -Nelson Mandela, président à l'époque, avait remis le trophée au capitaine Neil Tovey- et une finale perdue contre l'Egypte deux ans plus tard, les supporteurs de la nation arc-en-ciel n'ont plus eu grand chose à se mettre sous la dent.
Le comble du ridicule a été atteint lors des qualifications pour la phase finale de la CAN-2012, lorsque l'encadrement de l'équipe, ayant mal lu le règlement, a demandé aux joueurs de gérer un nul à domicile lors du dernier match contre la Sierra Leone.
Après avoir célébré ce qu'ils croyaient être leur qualification, les joueurs ont découvert quelques heures après le match que ce résultat les éliminait.
Pas d'erreur de ce type pour l'édition 2013 et pour cause, l'Afrique du Sud était qualifiée d'office en tant qu'hôte du tournoi.