Fête du Trône 2004

Un 1er mai sur fond de crise économique et sociale

Les traditionnels défilés du 1er mai ont débuté mercredi dans toute l'Espagne sur fond de crise économique et sociale, avec un taux record du chômage, et de mesures d'austérité impopulaires.

En Espagne, les deux grands syndicats, UGT et Comisiones obreras (CCOO), ont appelé à 80 manifestations à travers le pays. (Photo : www.demotix.com)

01 Mai 2013 À 13:14

Sous le mot d'ordre «lutte pour les droits», des dizaines de milliers de manifestants ont parcouru le centre de la capitale espagnole, ainsi que d'autres villes (80), en réponse à l'appel lancé par les principaux syndicats du pays, Commissions ouvrières (CC.OO) et l'Union générale du travail (UGT).

En ligne de mire des manifestants plusieurs questions d'ordre social et économique, notamment les coupes budgétaires qui ne font que compliquer le retour à la croissance selon les syndicats, la réforme du marché du travail qui a détruit davantage d'emplois et la hausse des impôts.

Le retour en récession et un taux de chômage record ont mobilisé des dizaines de milliers d'Espagnols lors de cette fête du travail, d'autant plus que le président du gouvernement Mariano Rajoy a annoncé récemment l'imposition de taxes supplémentaires .

En dépit des réformes adoptées par le gouvernement conservateur, le chômage a pulvérisé à fin mars un nouveau record avec 6,2 millions de personnes sans emploi, soit plus de 27% de la population active.

Dans différentes villes d'Espagne, les manifestants ont réclamé une nouvelle politique économique basée sur la croissance et la création de l'emploi, en rejetant catégoriquement les mesures d'austérité et les coupes budgétaires. 

Ils ont demandé également la mise en place d'un accord social et économique, tout en critiquant le manque de mesures alternatives pour renouer avec la croissance.

Selon les centrales syndicales, le contexte économique et social actuel est marqué par les «agressions» du gouvernement contre les acquis et les avancées sociales pour l'ensemble de la société, appelant à davantage de mobilisation pour faire face aux plans de l'exécutif qui menacent, selon CC.OO et l'UGT, l'Etat de bien-être.

De son côté, le gouvernement de Rajoy défend son plan de réformes structurelles qui vise à contribuer à la réduction du déficit public, réclamée par l'UE.

Tout en excluant une hausse des principaux impôts, ce plan envisage d'imposer des taxes supplémentaires notamment en matière d'environnement. 

Parmi les mesures préconisées figurent la mise en service de l'autorité indépendante relative aux questions fiscales, un plan de lutte contre le retard de paiement dans l'administration publique et une révision de la fiscalité dans le domaine de l'environnement. 

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