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Deux nouvelles unités dans la Zone franche de Tanger

Inauguration à Tanger de deux unités industrielles opérant dans le domaine de l'aéronautique

Le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Abdelkader Amara, inaugure, à Tanger, deux unités industrielles opérant dans le domaine de l’aéronautique. (Photo : MAP)

06 Mars 2013 À 08:45

Deux unités industrielles spécialisées dans la fabrication de pièces élémentaires d'aérostructures et le traitement et revêtement de surfaces, à l'usage notamment du secteur de l'aéronautique, ont été inaugurée, lundi, dans la zone franche d'exportation de Tanger (TFZ).

Les usines MK Aero et Lelma, inaugurées en présence du ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Abdelkader Amara, et des responsables des groupes français Mecachrome et l'Electrolyse, porteurs du projet, œuvrent en synergie pour offrir une solution globale et intégrée allant de la fabrication et l'assemblage au traitement et revêtement de surfaces par voie physico-chimique.

D'une superficie de 3.000 m2, MK Aero, filiale de Mecachrome, développe les travaux manuels pour les pièces élémentaires d'aérostructures comme le parachèvement, l'assemblage et l'usinage de petite et moyenne dimension. L'usine prévoit un chiffre d'affaires de près de 2 millions d'euros en 2013.

De son côté, Lelma est le fruit d'une joint-venture entre l'Electrolyse (60% des parts) et Mecachrome (40%) pour un investissement de 5 millions d'euros. Cette usine, d'une superficie de 3.200 m 2, met en œuvre des procédés de contrôle non destructif (ressuage), en traitement et revêtement de surface, en peintures et en traitement des effluents industriels liquides par voie physico-chimique.

Lelma, qui s'attend à un chiffre d'affaires de 650 mille euros en 2013, est dotée de moyens performants et à la pointe de la technologie, permettant de traiter des pièces d'aérostructures de longueur supérieure à 6 m et de largeur au-delà de 2 m.

Les deux usines emploient actuellement près de 80 personnes et sont situées l'une à côté de l'autre. Il s'agit de créer un centre unique d'expertise dans le domaine de l'aéronautique et répondre plus efficacement aux demandes des donneurs d'ordres internationaux.

Intervenant à cette occasion, Amara a souligné l'importance de ces investissements qui vont permettre d'étoffer la chaîne de valeurs de l'industrie aéronautique, notant que le Maroc est désormais, grâce à ces projets, le seul pays de l'Afrique du Nord disposant d'une unité d'ajustage et d'usinage de pièces d'aérostructures et doté du métier de traitement de surface.

Ces réalisations s'inscrivent dans le cadre du développement des nouveaux métiers du Maroc et de la consolidation de la plateforme industrielle aéronautique, qui permettra de capter davantage d'investissements dans ce domaine, à l'image de l'installation récente à Casablanca du grand constructeur Bombardier, a ajouté le ministre.

Pour sa part, le président du Groupement des industries aéronautiques et spatiales (Gimas), Hamid Benbrahim El Andaloussi, a noté que ces investissements viennent enrichir la liste des équipementiers aéronautiques installés au Maroc, qui compte déjà plus de cent entreprises fournissant de grandes enseignes internationales, comme Airbus, Boeing ou Safran.

Le pôle aéronautique national est caractérisé par sa compétitivité, la qualité de sa production et sa position stratégique aux portes de l'Europe et au carrefour des marchés internationaux, a-t-il affirmé, estimant que les deux entités inaugurées introduisent au Maroc deux métiers porteurs, à savoir la construction des pièces d'aérostructures et le traitement de surface.

Le président du groupe Mecachrome, Julio de Souza, a, quant à lui, mis en exergue les conditions favorables à l'investissement et la production qui sont réunies au Maroc, notamment la présence d'une main-d'œuvre qualifiée formée à l'Institut des métiers de l'aérospatiale (IMA).

Cet investissement s'inscrit dans le cadre de la vision de co-localisation des entreprises entre le Maroc et la France, ce qui permet un transfert du savoir et de technolgie et la création d'emplois dans les deux pays, a-t-il souligné. 

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