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«Leader dans le développement»

«Les TPME, un chantier structurant qui contribue largement au développement socio-économique du Royaume», Mohamed Najib Boulif

Le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, Mohamed Najib Boulif, préside, , un atelier sur la mise en œuvre du plan d'action pour le développement des TPME au Maroc. (Photo : MAP)

20 Juin 2013 À 08:43

Les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) constituent un chantier structurant et crucial qui contribue largement au développement socio-économique du Royaume, dans le cadre d'un système de réformes complémentaires et intégrées, a indiqué mercredi à Rabat, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, Mohamed Najib Boulif qui présidait la rencontre relative au suivi de la mise en œuvre du Plan d'action pour le développement à cout et moyen termes des TPME au Maroc.

Cet atelier, organisé sous le thème «La mise en œuvre du plan d'action pour le développement des PME-TPE au Maroc», s'inscrit dans le cadre du Partenariat de Deauville pour les pays arabes en transition et vise à évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de ce plan d'action dans ses différentes composantes et d'identifier les actions prioritaires à engager par les acteurs nationaux et les organisations internationales concernées.

Dans une allocution d'ouverture, Boulif, qui s'est félicité de ce partenariat noué avec le Maroc au profit de la promotion de l'entreprenariat national, a relevé l'impératif de chercher des solutions susceptibles de hisser la participation des TPME dans le tissu économique du Royaume, et ce, en tant que «leader dans le développement».

«Nous sommes honorés de la participation au partenariat de Deauville, et le gouvernement est inscrit dans ce grand chantier en vue de soutenir les TPME, à travers un ensemble de programmes nationaux», a indiqué Boulif, en mettant l'accent sur plusieurs stratégies nationales et sectorielles mises en œuvre en vue de compléter les stratégies actuelles.

Il a, dans ce cadre, évoqué la préparation de plusieurs projets dédiés à l'entreprise, à savoir le projet de l'auto-entrepreneur, dont le projet de loi vise à réglementer le travail de ce type d'entreprise et à en simplifier les procédures administratives et fiscales. 

Boulif a, également, mis l'accent sur la préparation de la charte de la TPME qui permettra de «cristalliser une nouvelle vision au profit de la promotion et le développement des entreprises», en précisant que les futures réformes nationales (fiscale, de la compensation et de la retraite), auront impérativement des retombées positives sur le climat général des affaires et d'investissement du Royaume.

«Ce sont tous des chantiers qui concernent la TPME. En plus, d'autres organismes sont mis en place en vue d'encadrer le climat général de l'investissement au Royaume, notamment le Comité national de l'environnement des affaires (CNEA) et la Haute commission de coopération public-privé», a-t-il ajouté.

En outre, le ministre a évoqué l'adoption récente de 73 nouvelles procédures visant la simplification des procédures et l'accès au monde de l'entreprenariat. 

De son côté, Ann Aichroth, représentante de l'ambassade du Royaume-Uni, qui a félicité le gouvernement marocain pour l'organisation de cette rencontre, la première du genre, dédiée à mesurer les progrès réalisés dans le cadre du développement des TPME, a relevé l'impératif de coordonner les mesure qui doivent être prises pour un bon fonctionnement et une meilleure implication de l'entreprise.

«Il est clair que le gouvernement marocain considère le développement des TPME comme un objectif qui mérite d'être érigé en priorité nationale et comme une opportunité pour stimuler la création d'emploi et équilibrer le développement économique», a-t-elle relevé.

Ann Aichroth a, également, souligné que la Communauté internationale se voit dans l'obligation de soutenir les réformes d'entreprenariat et d'aider les entrepreneurs à concrétiser leurs potentiels, tout en faisant de la création de l'emploi pour les femmes et les jeunes une priorité et un moteur clé à la croissance économique.

Quant au représentant de la Banque islamique de développement (BID), Karim Allaoui, il a relevé la nécessité de mettre l'accent sur le secteur privé notamment les TPME, et ce, dans un contexte caractérisé par des changements et des transitions avec pour cause l'employabilité des jeunes.

Allaoui qui s'est félicité du leadership marocain a formulé, par la même occasion, le souhait de voir cette première initiative marocaine se concrétiser au niveau des autres pays partenaires.

Dans une intervention similaire, le chef du programme Mena-Ocde pour l'investissement, Boemer Alexander, a mis l'accent sur le rôle primordial que jouent les TPME dans le tissu économique des pays, en appelant à l'appui, le renforcement et la promotion de la coordination entre les différents coordonnateurs des TPME aussi bien au niveau national que mondial.

Par ailleurs, le plan d'action du partenariat de Deauville, élaboré en concertation avec les principales parties publiques et privées nationales concernées, a été adopté en novembre 2012 dans le cadre du processus de Deauville.

Six grands axes sont examinés dans le cadre de ce plan d'action à savoir, renforcer l'accès au financement et aux mécanismes de garanties, simplifier les procédures administratives applicables aux entreprises, améliorer l'accès des TPME aux marchés publics, promouvoir les politiques de l'entreprenariat, y compris l'entreprenariat féminin, favoriser l'intégration des TPME dans les chaines de valeurs mondiales et renforcer les capacités de gestion des TPME.

La rencontre a connu la participation de l'ensemble des parties prenantes concernées en l'occurrence, les représentants des départements ministériels, les organismes publics et privés, les associations et les représentants des organisations et les institutions financières internationales.

Le partenariat de Deauville actuellement présidée par le Royaume Uni est une initiative qui vise à soutenir les transformation politiques et économiques dans les six pays arabes en transition : Tunisie, Egypte, Jordanie, Libye, Maroc et le Yémen. Il comprend, outre les pays du G8, des pays comme le Koweït, le Qatar, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis ainsi que des organisations internationales comme le FMI, la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le développement, la Berd, la Bad et l'Union pour la Méditerranée qui soutiennent ce processus.

A rappeler que Bank Al-Maghrib a décidé mardi de mettre en place un nouveau programme destiné à encourager le financement bancaire des TPME, en particulier celles opérant dans le secteur de l'industrie ou dont la production est destinée à l'export.

Ce programme, d'une durée minimale de deux ans, met à la disposition des banques des liquidités garanties notamment par des effets privés de cette catégorie d'entreprises. 

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