30 Septembre 2013 À 09:57
La superficie totale plantée en olivier dans la province de Taza couvre quelque 18.340 hectares (ha), dans le cadre du programme du Millennium Challenge Account (MCA), selon un rapport de la direction régionale de l'agriculture de la province de Taza.
Ce programme vise l'entretien des plantes sur 8.500 ha, la mise en place d'une grande unité d'extraction d'huile d'olive, l'amélioration des revenus des agriculteurs (de 2.000 dirhams à 8.000 dirhams), la création de 5.000 emplois, ainsi que l'augmentation de la production oléicole dans la province pour atteindre 70.000 tonnes, précise le rapport.
Concernant le programme de remplacement des céréales par des olives (2011-2015), il vise quelque 5.000 hectares à fin 2013, ajoute la même source.
La production moyenne annuelle des olives au niveau de la région de Taza s'élève à 85.000 tonnes, alors que la productivité s'établit entre 1,5 et 2 tonnes/hectare pour les terres bour et 2,5 à 3,5 tonnes/hectare pour celles irriguées.
Avec la réalisation de ces programmes, les espaces plantés en oliviers dans la province de Taza devraient atteindre 133.000 hectares à l'horizon 2020, ce qui ferait de la ville l'un des pôles les plus importants en matière de production d'olives et d'huiles d'olives dans le Royaume, à condition d'accompagner les efforts déployés en matière de transformation, de marketing, d'organisation du secteur et de valorisation des déchets des unités de transformation.
Le secteur de l'olivier à Taza offre plusieurs opportunités d'investissement, notamment la possibilité d'étendre la superficie cultivée, à travers la lutte contre l'érosion des sols, l'exploitation rationnelle des terres et l'augmentation de la productivité.
Cependant, malgré les efforts déployés par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime pour développer la production oléicole dans la région, le secteur souffre de plusieurs contraintes liées notamment à la prédominance des petites exploitations et de la variété Picholine marocaine, à la persistance de la pratique du gaulage, ainsi qu'au grand nombre d'intermédiaires entre producteur et consommateur et à l'absence d'organisation professionnelle.
A cet effet, le rapport souligne la nécessité de créer une organisation interprofessionnelle des producteurs de l'olivier, selon la Loi 03-12 relative aux interprofessions agricole et halieutiques, afin d'augmenter la productivité, lutter contre les spéculations et soutenir les dynamiques collectives en matière de commercialisation.