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Un groupe jihadiste affirme avoir décapité l'otage français

Un groupe lié à l'organisation État islamique (EI) a annoncé, dans une vidéo postée mercredi, avoir décapité un Français enlevé dimanche en Algérie en représailles à l'engagement de Paris aux côtés de Washington dans les frappes contre les jihadistes en Irak.

Hervé Gourdel ne reviendra pas...

24 Septembre 2014 À 19:17

Peu avant la diffusion de la vidéo, postée sur des sites jihadistes, le Premier ministre français Manuel Valls avait défendu devant le Parlement l'engagement militaire dans le cadre de la coalition anti-jihadistes.

Dans une première video diffusée lundi, le groupe Jund al-Khilafa ("Les soldats du califat") avait revendiqué l'enlèvement de Hervé Gourdel, un guide de haute montagne de 55 ans, et menaçait de le tuer si la France ne renonçait pas "sous 24 heures" à ses frappes aériennes en Irak.

La vidéo de mercredi, intitulée "Message de sang pour le gouvernement français", débute par des images du président français François Hollande prises au cours de la conférence de presse durant laquelle il a annoncé les frappes françaises dans ce pays.

Elle montre ensuite l'otage, agenouillé et les mains derrière le dos, entouré de quatre hommes armés et le visage dissimulé. En quelques mots, il témoigne de son amour pour sa famille.

L'un des hommes lit ensuite un message dans lequel il dénonce l'intervention des "croisés criminels français contre les musulmans en Algérie, au Mali et en Irak" notamment.

Vengeance

Il affirme qu'au terme du délai accordé à la France pour cesser sa "campagne contre l'Etat islamique et sauver" son ressortissant, le groupe a décidé de le tuer "pour venger les victimes en Algérie (...) et en soutien au califat", proclamé par l'EI sur les régions qu'il contrôle en Irak et en Syrie.

L'Algérie, qui n'a pas encore confirmé officiellement son assassinat, avait déployé ces deux derniers jours quelque 1.500 soldats en Kabylie (nord-est) pour tenter de retrouver Hervé Gourdel.

Ce randonneur avait été enlevé à une centaine de kilomètres à l'est d'Alger, au lieu-dit Tizi N'kouilal, un carrefour routier au coeur du parc national du Djurdjura, un lieu du tourisme qui est devenu un sanctuaire des groupes armés islamistes dans les années 90.

La vidéo diffusée lundi intervenait quelques heures après un appel de l'EI à tuer des citoyens -notamment Américains et Français- des pays appartenant à la coalition internationale initiée par le président Barack Obama pour combattre ce groupe jihadiste.

La mise en scène de la décapitation ressemble à celles des deux journalistes américains enlevés en Syrie James Foley et Steven Sotloff et du travailleur humanitaire britannique David Haines par des membres de l'EI ces dernières semaines.

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