29 Avril 2014 À 19:41
Le plan d'autonomie sous souveraineté marocaine, proposé par le Royaume du Maroc, constitue «l'unique solution viable» à la question du Sahara dans le cadre du processus de négociations onusien, a estimé l'expert et universitaire américain, Anouar Majid qui réagissait à l'adoption mardi de la résolution 2152 du Conseil de sécurité portant prorogation du mandat de la Minurso.
«L'unique solution viable au conflit du Sahara reste l'autonomie dans le cadre du plan de régionalisation avancée au Maroc», a souligné, dans une interview à la MAP, Majid qui est le directeur du «Center for Global Humanities» et vice-Recteur chargé des questions internationales à l'Université américaine de la Nouvelle-Angleterre (University of New England, UNE).
Pour lui, la solution d'autonomie a «l'avantage de répondre à plusieurs objectifs majeurs à la fois, à savoir la préservation du caractère intrinsèque de la région et ses traditions, et la garantie d'une prise de décision autonome sur les questions économiques et culturelles de cette région, qui restera partie intégrante d'un grand pays aux ressources multiples».
Evoquant la prorogation du mandat de la Minurso au Sahara marocain, Majid a souligné que «ce n'est pas surprenant que le Conseil de sécurité des Nations unies n'ait pas jugé nécessaire d'ajouter un mécanisme de contrôle des droits d l'Homme à cette mission, étant donné les progrès significatifs réalisés par le Maroc en la matière».
«Par le biais de plusieurs institutions, notamment le Conseil national des droits de l'homme (CNDH), le Royaume a fait des progrès significatifs pour ce qui est de l'enracinement de la culture des droits de l'Homme et la défense des droits de l'ensemble de ses citoyens, que ce soit au Nord ou dans le Sud du pays», a-t-il encore fait observer, soulignant que le CNDH est une institution «vigoureuse et sérieuse» à même de contribuer à garantir davantage de libertés individuelles et collectives à l'ensemble des Marocains.
Et de relever, à ce propos, le travail réalisé par le CNDH, en particulier dans les provinces du sud du Royaume, où cette institution mène une importante action de terrain, faisant remarquer que le Département d'Etat américain avait à juste titre souligné dans son dernier rapport annuel sur les pratiques des droits de l'Homme dans le monde que le CNDH est perçu par les ONG et le public au Maroc comme une instance «crédible» et «proactive».