Fête du Trône 2004

Deuxième échec du Parlement grec

Le Parlement grec a échoué une deuxième fois mardi à élire le président de la République, 168 voix de députés s'étant portées sur le nom du candidat du gouvernement Stavros Dimas, alors qu'il en fallait 200 pour l'élire.

© Les législateurs votent au Parlement grec à Athènes lors du premier tour d'une élection présidentielle. Ph : fr.news.yahoo.com

23 Décembre 2014 À 13:25

Selon le décompte officiel, 168 députés ont prononcé le nom de l'ancien Commissaire européen à l'appel de leur nom, tandis que 131 se sont contentés de répondre «présent», ce qui signifie un refus. Une députée était absente.

Mercredi dernier, alors qu'une même majorité de 200 voix sur 300 était nécessaire, 160 députés avaient voté pour Stavros Dimas, les 155 de la coalition conservateurs-socialistes du Premier ministre Antonis Samaras, et cinq députés indépendants.  

Le score de mardi marque un progrès, mais les analystes estiment qu'à moins de 170 voix mardi, il sera difficile au gouvernement d'atteindre les 180 voix nécessaires au troisième et dernier tour, lundi prochain.

Ce week-end, Antonis Samaras avait fait quelques concessions, s'engageant, si le Président était élu, à revoir le calendrier des législatives et se disant prêt à avancer celles-ci, programmées pour juin 2016, à «fin 2015». Il a également évoqué la possibilité d'élargir la composition politique du gouvernement à l'issue de la présidentielle.

En cas d'échec lundi soir prochain, le Parlement sera dissous, et des élections législatives anticipées auront lieu fin janvier ou début février. Le parti favori des sondages est celui de gauche radicale Syriza, qui mène d'environ trois points devant le parti Nouvelle Démocratie de Antonis Samaras.

Aussitôt après le vote, auquel il a participé en tant que député, Antonis Samaras a enjoint ses pairs à éviter «l'aventure» au troisième tour. «Chaque député devra voter en prenant en compte les souffrances du peuple et l'intérêt du pays, chacun doit prendre ses responsabilités pour la stabilité et l'avenir du pays», a-t-il affirmé.

De son côté, le leader de Syriza, Alexis Tsipras, s'est montré certain que «ni l'Assemblée ni le peuple ne vont donner carte blanche à Monsieur Samaras pour continuer les mémorandums (les programmes de réformes très durs imposés par les créanciers du pays, ndlr). Avec la nouvelle année, notre pays va tourner la page», a-t-il prédit.

La Bourse d'Athènes manifestait une certaine anxiété après le vote, l'indice général cédant 2,55 points à 10h15 GMT. 

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