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Le Maroc gère plutôt bien sa dette extérieure

«Le Maroc se compare plutôt favorablement aux autres pays en termes de poids de la dette», selon le ministre de l'Economie et des Finances,

Mohamed Boussaid déclare que le Maroc a une dette extérieure publique estimée à 25,4% du PIB (exercice 2012). Ph : DR

21 Juin 2014 À 09:06

Le Maroc se compare plutôt favorablement aux autres pays en termes de poids de la dette, avec une dette extérieure publique estimé à 25,4% du PIB en 2012. C'est ce qu'a affirmé hier vendredi à Rabat, le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Boussaid.

«La structure de la dette du Trésor est en ligne avec le portefeuille benchmark ce qui permet de contenir les risques relatifs au refinancement de la dette, aux taux d'intérêt et aux taux de change», a relevé Boussaid, lors d'une conférence de presse.

Le ministre a fait savoir que les indicateurs de coût de la dette du Trésor se sont globalement inscrits en trend baissier durant la dernière décennie, précisant que les charges en intérêt ont passé de 3,2% en 2006 à 2,7% en 2013 et la dette du Trésor s'est établie à 4,4 % en 2013 contre 5,1% en 2008.

«Le niveau de développement du secteur financier permet au trésor de disposer d'une base d'investisseurs très diversifiée avec 35% de compagnies d'assurance et caisses de retraire, 29% des banques, 25% d'OPCVM et 11% des autres», a noté Boussaid.

Grâce à un processus continu de réformes du marché domestique des bons du Trésor, ce marché est le plus développé dans la région Mena, présentant les principaux attributs d'un marché mature, notamment la liquidité, la transparence, la sécurité et l'efficacité.

En effet, Boussaid a indiqué que la dette totale du Trésor a connu une hausse pour atteindre 63,5% en PIB en 2013 contre 47,3% en 2008, notant que cette dette du Trésor est essentiellement à moyen et long termes (82%) avec une durée de vie moyenne de 6 ans à fin mai 2014.

Le trésorier du Royaume a expliqué le recours à l'endettement par «l'accélération du déficit budgétaire (-5 % du PIB entre 2009-2012), de la masse salariale (96,7 MMDH en 2012), la charge de la compensation (144 MMDH entre 2009-2012) et l'effort de l'investissement (653 MMDH entre 2009-2012)».

Concernant les recettes, elles ont connu un ralentissement à partir de 2008, résultat de la baisse des recettes de privatisation et du rendement de la fiscalité vu le ralentissement économique et la réduction des résultats fiscaux des contribuables.

Boussaid a estimé qu'à partir de 2013, un retour progressif vers les équilibres macro-économiques est constaté.

Le ministre avait annoncé, vendredi dernier à Londres, la réalisation d'une émission obligataire sur le marché financier international d'un montant de 1 milliard d'euros d'une maturité de 10 ans et un coupon de 3,5%.  

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