Fête du Trône 2004

Suarez très lourdement sanctionné pour une morsure

«Ce sont des situations qui arrivent sur le terrain. On est côte à côte dans la surface, je bute contre son épaule, et bon, moi je l'ai aussi reçu dans l'œil, mais bon, ce sont des choses qui arrivent sur le terrain et ce n'est pas la peine non plus de leur donner trop d'importance», a estimé Luis Suarez

Luis Suarez, qui a mordu l'Italien Giorgio Chiellini lors du match Italie-Uruguay (0-1), à Natal, a estimé qu'il avait «buté» contre l'épaule du défenseur italien. Il devra s'en expliquer devant le Comité disciplinaire de la Fifa. Ph : aporrea.org

27 Juin 2014 À 07:45

L'Uruguayen Luis Suarez, suspendu pour neuf matches et quatre mois de toute activité liée au football, a écopé de la plus lourde sanction prononcée dans un Mondial pour une faute envers un joueur, pour avoir mordu l'Italien Giorgio Chiellini à une épaule.

Sur le terrain, l'Allemagne a décroché son billet pour les 8e de finale, en battant (1-0) les Etats-Unis, également qualifiés. Le Portugal quitte en revanche le Mondial, malgré son succès sur le Ghana (2-1).

Voilà donc le mordeur Luis Suarez privé de la fin du Mondial. Il ne reprendra la compétition que fin octobre avec son club de Liverpool en Angleterre. Il lui est seulement permis d'être transféré... 

La Fédération uruguayenne (AUF) a annoncé qu'elle allait faire appel de la sanction. L'appel n'est pas suspensif, a précisé la Fifa.

Suarez avait mordu l'Italien Giorgio Chiellini à l'épaule gauche lors du match remporté par l'Uruguay (1-0) mardi. Grâce à ce succès, les Uruguayens s'étaient qualifiés pour les huitièmes de finale.

Le geste, effectué dans le dos de l'arbitre mais capté par les caméras de télévision, avait provoqué une vague d'indignation dans le monde entier et Suarez avait été caricaturé sous les traits d'un requin ou d'un vampire.

Le cas a pris des allures d'affaire d'Etat en Uruguay. «Nous sommes blessés par la sanction disproportionnée», a lancé la ministre des Sports Liliam Kechichiana sur son compte twitter.

Dès mercredi soir, José Mujica, le président de l'Uruguay, pays de quatre millions d'habitants où le football est roi, est intervenu en personne dans le débat.

«Moi, je ne l'ai vu mordre personne, mais ils se donnent des coups de pied et des coups très forts. Et ils les encaissent», a dit M. Mujica, ajoutant que l'attaquant uruguayen était «un excellent joueur».

Un peu plus tôt, le président de la Fédération uruguayenne avait souligné qu'il «n'y (avait) pas de preuve suffisante» pour le sanctionner.

Récidiviste en la matière, Suarez s'était défendu naïvement après le match en disant qu'il avait «buté» sur son adversaire, alors que les images TV montrent clairement qu'il a attaqué l'épaule de son adversaire.

«Un tel comportement (mordre un adversaire, ndlr) ne peut être toléré sur un terrain de foot et en particulier pendant une Coupe du monde quand les yeux de millions de personnes sont braqués sur les vedettes sur le terrain», a déclaré Claudio Sulser, président de la commission de discipline, indépendante, de la Fifa, dans un communiqué. 

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