19 Septembre 2014 À 06:51
La Maison-Blanche a ainsi créé un groupe de travail qui réunit les ministères de la Santé, de la Défense et de l'Agriculture, chargé de soumettre au président d'ici février prochain un plan d'action sur cinq ans pour s'attaquer à ce problème sanitaire responsable d'au moins 23.000 morts par an aux Etats-Unis.
Cette stratégie vise «à renforcer les capacités nationales de surveillance et à étendre l'arsenal des outils de diagnostic, des antibiotiques et d'autres moyens disponibles pour combattre la résistance des bactéries», précise un communiqué de la présidence.
Il précise aussi que la résistance microbienne a un coût économique direct aux Etats-Unis de 20 milliards de dollars par an et de 35 milliards en perte de productivité, résultant des jours de travail perdus et des hospitalisations.
«Cette initiative pourrait paraître bureaucratique mais c'est tout sauf cela», a insisté lors d'une conférence de presse Eric Lander, qui co-préside le groupe des conseillers de la Maison Blanche pour la science et la technologie.
Le décret présidentiel crée également un groupe consultatif d'experts extérieurs indépendants pour déterminer les moyens de faire avancer la recherche et la surveillance sanitaire.
Il ordonne à la FDA, l'Agence des produits alimentaires et des médicaments (Food and Drug Administration) «de poursuivre ses efforts pour éliminer l'utilisation des antibiotiques importants médicalement dans l'agriculture». Ces produits sont souvent donnés au bétail pour accélérer notamment la prise de poids.
Enfin, la Maison-Blanche a annoncé la création d'un prix de 20 millions de dollars pour la mise au point d'un test de diagnostic rapide permettant d'identifier des infections provoquées par des agents infectieux résistants aux antibiotiques, dont le plus connu est le staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SARM), responsable de la plupart des infections nosocomiales.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) prépare un projet de plan d'action au niveau mondial pour combattre la résistance aux antimicrobiens qu'elle doit soumettre à l'Assemblée mondiale de la Santé en 2015.