17 Mai 2014 À 11:15
Il s'agira du quatrième blocage par les deux pays de résolutions occidentales depuis le début de la crise en Syrie il y a trois ans.
Le projet de résolution français a été «mis en bleu», ce qui signifie dans le jargon onusien que le texte est figé en vue d'un vote. Celui-ci n'interviendra que la semaine prochaine, dans l'attente d'autres parrainages du texte.
La mission luxembourgeoise auprès de l'Onu, qui co-parraine la résolution, a précisé que le vote aurait lieu jeudi 22 mai.
La Syrie n'étant pas membre de la CPI, il faut une décision du Conseil pour saisir la Cour des crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis sur son territoire. Le Conseil l'a déjà fait pour le Darfour en 2005 et la Libye en 2011.
Pour les Occidentaux, devant l'escalade des atrocités en Syrie -attaques chimiques, tortures systématiques, largage de barils d'explosifs- «il est temps de marquer clairement la volonté de la communauté internationale de combattre l'impunité», explique un diplomate.
«Ce n'est pas parce qu'il y a un risque de veto que nous devons soutenir l'impunité de Bachar» Al-Assad, a souligné jeudi le chef de la diplomatie française Laurent Fabius lors d'une réunion à Londres des Amis de la Syrie, qui a endossé l'initiative française.
Aux termes du projet de résolution, le Conseil «décide de soumettre la situation en Syrie (...) depuis mars 2011 au procureur de la Cour pénale internationale». La guerre civile en Syrie a commencé en mars 2011.
Pour obtenir le maximum de soutiens, le texte se réfère à la fois aux exactions «commises par les autorités syriennes et les milices pro-gouvernementales» et à celles perpétrées «par des groupes armés non étatiques» qui combattent le régime.