13 Mai 2015 À 08:41
«Sanaa a vécu une nuit calme après qu'ont cessé les déflagrations des missiles de la DCA et les bombardements qui faisaient peur à la population», a déclaré Tawfic Abdelwahab, un habitant de la capitale, contrôlée par les rebelles chiites.
La trêve humanitaire est entrée en vigueur mardi à 23h00 (20h00 GMT) à l'initiative de l'Arabie Saoudite, qui a pris le 26 mars la tête d'une coalition pour lancer une campagne de frappes aériennes contre les rebelles pro-iraniens qui menaçaient de prendre le contrôle de l'ensemble du Yémen, frontalier du royaume pétrolier.
La coalition a prévenu les rebelles qu'elle reprendrait ses raids aériens en cas de violation du cessez-le-feu.
Mercredi à l'aube, des rebelles ont tiré des missiles anti-aériens à Sanaa alors que des avions de reconnaissance de la coalition ont brièvement survolé la ville, ont indiqué des témoins, ajoutant que le calme était ensuite revenu dans la capitale.
«Nous espérons que cette trêve deviendra permanente. Nous avons finalement réussi à dormir tranquillement», a déclaré Mohamed Al-Saadi, 25 ans, un habitant de Sanaa.
Des habitants et des combattants anti-rebelles ont fait état de brèves escarmouches dans les provinces de Dhaleh et de Chabwa ainsi qu'à Taëz (sud-ouest) et à Mareb, à l'est de Sanaa, peu après le début du cessez-le-feu.
Cette trêve de cinq jours vise à permettre la livraison de matériel de secours désespérément attendus par la population, bien que les organisations humanitaires ont déjà averti qu'elles avaient besoin de plus de temps.
Depuis le lancement de l'opération aérienne de la coalition, 828 civils ont été tués selon l'Onu. Le conflit a en outre aggravé la situation humanitaire dans ce pays, où 12 millions de personnes sont en insécurité alimentaire..