06 Mai 2015 À 08:55
Le 23 avril, Astana, l'équipe de l'Italien Vincenzo Nibali, vainqueur du Tour de France, avait obtenu de la commission indépendante des licences de l'UCI le maintien du précieux sésame, synonyme de qualification automatique pour les plus grandes courses.
A l'appui de sa décision du 23 avril, dont les motifs ont été rendus publics mardi soir par l'UCI, la commission a rappelé que «le retrait de licence est la sanction la plus grave que puisse encourir une UCI WorldTeam» et qu''une telle sanction ne doit être prononcée que si d'autres mesures moins restrictives ne peuvent pas être envisagées».
«Vu les modifications déjà intervenues, celles qui sont annoncées, l'engagement de se conformer aux conditions posées par l'ISSUL (l'Institut des Sciences du Sport de l'Université de Lausanne) avec l'aval et sous la surveillance de la commission, l'absence d'autres incidents depuis l'automne 2014, il s'avère que la sanction du retrait, principalement motivée par des faits anciens, ne serait pas compatible aujourd'hui avec le respect du principe de la proportionnalité», a estimé la commission des licences.
Un cahier des charges «sur mesure»
La commission a notamment considéré que la majorité des points négatifs relevés dans le rapport d'audit de l'ISSUL, fait durant l'hiver, semblent susceptibles d'amélioration dans les mois à venir, que la réorganisation antidopage a été entreprise depuis novembre 2014 et que l'équipe Astana s'est engagée à se conformer strictement aux mesures correctives préconisées par l'ISSUL.
«Nous sommes satisfaits de constater que l'équipe Astana s'est engagée dans un processus de réformes en profondeur grâce à cette procédure initiée devant la commission des licences», a réagi le président de l'UCI, le Britannique Brian Cookson.
«Prenant bonne note du fait que l'équipe sera sous la tutelle de l'ISSUL et sous la surveillance de la commission des licences pour le reste de la saison 2015, nous sommes satisfaits de cette décision que nous estimons proportionnée», a ajouté Brian Cookson.
Du côté de la Fédération internationale, on explique qu'Astana va observer un cahier des charges «sur mesure», avec rapport à soumettre à la commission des licences, laquelle supervisera pour la première fois un programme de ce type au sein d'une équipe. Ces obligations se rapprochent de celles qui s'imposeront à terme, dans un délai de deux ans, aux autres formations de l'élite pour la prévention du dopage.