15 Avril 2015 À 08:33
Cette offre publique d'échange du groupe finlandais sur son concurrent français valorisera Alcatel-Lucent à 15,6 milliards d'euros. Les actionnaires d'Alcatel-Lucent conserveront un tiers du nouveau groupe qui sera dirigé par les actuels patrons de Nokia, selon un communiqué.
Nokia offre 0,55 de ses propres actions pour chaque action Alcatel-Lucent, ce qui représente une prime de 28% aux actionnaires d'Alcatel par rapport au cours moyen de leur titre pendant les trois derniers mois.
Le futur ensemble s'est fixé pour objectif de réaliser 900 millions d'euros d'économies sur ses coûts d'ici 2019. Il espère aussi réduire ses frais financiers de 200 millions.
Alors que les salariés du groupe franco-américain s'inquiètent des conséquences de ce rapprochement sur l'emploi dans l'Hexagone, les deux sociétés ont assuré que ce programme d'économies serait atteint sans suppression de postes supplémentaires à l'issue des restructurations en cours chez Alcatel-Lucent.
Le patron d'Alcatel-Lucent, Michel Combes, a précisé sur la chaîne BFM Business que le nouveau groupe avait pris l'engagement «d'augmenter de 25%» les activités de recherche et développement en France, en embauchant «500 chercheurs de plus» pour passer de 2.000 à 2.500 chercheurs dans l'Hexagone.
«C'est la première fois qu'Alcatel Lucent se remet à embaucher en R&D en France», a-t-il insisté, en ajoutant que «le pilotage des capacités d'innovation et de recherche au plan mondial pour le nouveau groupe sera fait depuis la France».
La nouvelle entité s'engage aussi à «financer l'écosystème numérique français», avec un «fonds de financement des startups de 100 millions d'euros» et «de plus de 20 millions d'euros par an» dirigé vers le milieu académique, universitaire, et la mise en place de plateforme technologiques.
Alcatel-Lucent, groupe coté au CAC 40, l'indice boursier de l'élite des entreprises françaises, compte près de 8.000 salariés en France, et 53.000 dans le monde contre environ 55.000 pour Nokia.