Fête du Trône 2004

Le FIFM est porteur de valeurs universelles

Le 15e FIFM (4-12 décembre) est porteur de valeurs universelles qui vont au-delà du cinéma, a affirmé Melita Toscan du Plantier, présidente du Festival.

«C'est une édition particulière, faite d'échange et de solidarité», a confié, Melita Toscan du Plantier, présidente du FIFM. Ph : AFP

07 Décembre 2015 À 12:08

«C'est une édition particulière, faite d'échange et de solidarité», a-t-elle confié dans un entretien à la MAP, relevant qu'en dehors du cinéma, le festival se doit de promouvoir encore plus les valeurs universelles «surtout en ce moment avec tous ces actes de violence qu'on est en train de vivre un peu partout dans le monde».

Car, à ses yeux, l'enjeu est de taille : Il est question de représenter la vraie image du monde musulman et d'en parler d'une façon autre que celle que l'on entend depuis des semaines à la télévision avec tous ces événement tragiques.

«C'est important de révéler ces vérités et de montrer à travers ce Festival qu'en terre musulmane on accueille 36 nationalités de toutes religions, et qu'en terre musulmane, ces gens viennent échanger, partager et défendre des valeurs universelles», a-t-elle dit.

L'ambiance qui prévaut depuis le début du Festival sur la place Jemaa El Fna, avec toutes les stars nationales et internationales, et non des moindres à l'instar du grand comédien américain Bill Murray, qui s'y rendent pour rencontrer le public, illustre bien cet esprit, a-t-elle ajouté.

Elle a mis en avant à cet égard l'impact en communication que cela a sur le monde, comme en témoignent les images relayées à travers de grands titres de la presse internationale comme «Variety», un magazine très lu en Amérique, d'un Bill Murray ravi devant quelque 26.000 personnes l'accueillant en dansent et en chantant sur la célèbre place de la Cité ocre.

«C'est la preuve que le cinéma est un langage universel, un vecteur important qui rassemble», a souligné la directrice du festival.

Outre les projections sur la place mythique de Jemaa El Fna, patrimoine culturel immatériel de l'humanité, Mme Toscan du Plantier cite d'autres moments forts du Festival qui est d'abord doté d'«un très beau jury présidé par l'un des plus grands metteurs en scène du monde : l'Américain Francis Ford Coppola dont «Le parrain» reste l'un des films les plus vus au monde».

«On est fier de l'avoir ainsi que les autres membres de ce jury magnifique», a-t-elle affirmé.

En temps forts, la section des hommages reste un moment incontournable de cette édition qui honore pour une première l'immense Bill Murray qui «n'a jamais accepté d'hommage auparavant dans sa vie», l'acteur américain Willem Dafoe, le cinéaste coréen Park Chan-Wook, la star indienne Madhuri Dixit, ou encore le directeur photo marocain Kamal Derkaoui.

S'y ajoute l'hommage rendu cette année au cinéma canadien, avec la présence d'une délégation impressionnante d'acteurs et de réalisateurs, conduite par un grand maître du cinéma, Atom Egoyan qui «nous montre aussi son dernier film en avant-première, Remember» (projeté dimanche soir au Palais des Congrès après la cérémonie d'hommage).

«On est très fier de tous ces moments forts», a résumé Mme Toscan du Plantier qui affirme être «satisfaite» du parcours du festival depuis 15 ans.

Ses ingrédients de succès ? «Beaucoup de patience et d'énergie, et le fait que le cœur du Festival est reconnu comme étant de qualité», a-t-elle expliqué.

Quant à l'avenir du festival, elle le voit continuer sur sa lignée, avec le souci de faire revenir les invités de marque qui sont déjà venus, et convaincre d'autres à faire de même, «ce qui demande beaucoup de travail car on veut les meilleurs et ceux-ci sont souvent occupés», reconnait celle qui rêve encore de faire voir à Marrakech Meryl Streep, Robert De Niro ou encore Al Pacino. «Ce sont de grandes personnalités que je crois que les Marocains ont envie de voir aussi», a-t-elle dit.

Pour cette 15e édition du Festival de Marrakech, le nombre des accréditations est estimé à plus de 4.000 personnes, auxquelles s'ajoutent 600 invités, y compris les équipes de films, la presse internationale et les jurys, a indiqué Mme Toscan du Plantier.

Autant dire que «c'est devenu un grand Festival et comme le dit Martin Scorsese (président du jury de l'édition 2013) : un grand festival avec des moments privilégiés», a-t-elle conclu.  

Copyright Groupe le Matin © 2024