29 Avril 2015 À 21:54
Le Maroc est un allié «solide» de la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme en Afrique, à la faveur de sa stratégie multidimensionnelle qui s'attaque aux sources de l'extrémisme violent, a affirmé, mercredi à Washington, Peter Pham, directeur de l'Africa Center, relevant du think tank américain «Atlantic Council».
«Heureusement, la communauté internationale dispose, dans cette région volatile, d'alliés solides et distingués, à l'image du Maroc avec qui elle travaille non seulement pour combattre le terrorisme, mais également pour éradiquer les racines de l'extrémisme», a indiqué Peter Pham, lors d'une audition devant la Commission de la sécurité nationale de la Chambre des représentants du Congrès américain.
Il a expliqué à cet effet que le Maroc, dans une région en proie aux menaces des groupes terroristes et extrémistes, se distingue par son approche «agressive et multidimensionnelle» et sa volonté de mettre son expertise «confirmée» à la disposition des pays d'Afrique du nord et de l'ouest pour lutter contre la radicalisation.
Le directeur de l'Africa Center a, par ailleurs, mis en avant l'importance du partenariat maroco-américain en matière de lutte contre l'extrémisme, rappelant que les deux pays avaient signé un accord cadre bilatéral important sur l'assistance anti-terroriste, en marge du premier Sommet USA-Afrique qui s'était tenu à Washington en août dernier.
Au titre de ce mémorandum, les deux pays se sont engagés à renforcer les capacités régionales, particulièrement dans le domaine de la formation du personnel des services de sécurité civile des pays partenaires dans les régions du Maghreb et du Sahel à travers la mobilisation de l'expertise mutuelle dans des domaines tels que la gestion des crises, la sécurité des frontières et les investigations.
Lors de cette audition, Peter Pham a, également, mis en avant les liens de plus en plus avérés entre le polisario et les groupes extrémistes sévissant dans la région, notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), relevant que les séparatistes avaient fourni des combattants aux alliés d'Aqmi dans le nord du Mali.
Il a, également, rappelé le kidnapping en plein cœur des camps de Tindouf de travailleurs humanitaires espagnols et italiens en échange d'une rançon.