15 Décembre 2015 À 11:32
Le projet d'adaptation aux changements climatiques dans l'espace oasien au titre de la période 2015-2019 ambitionne l'acclimatation du secteur de l'eau auxdits changements, a indiqué, lundi à Errachidia, le directeur de développement des zones oasiennes auprès de l'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier, Ali Abrho.
Ce projet, dont le coût de réalisation nécessite une enveloppe budgétaire d'environ 95 millions de dirhams et qui vise à améliorer la capacité d'adaptation de la population des zones oasiennes aux changements climatiques, a, pour objectif, à acclimater le secteur de l'eau à travers la réalisation et la réhabilitation des infrastructures et des installations hydrauliques, la diversification des sources de revenus et l'amélioration des conditions de vie de la population, a relevé Ali Abrho, qui présentait les grandes lignes de ce projet, en présence, notamment du wali de la région de Drâa-Tafilalet, gouverneur de la province d'Errachidia, Mohamed Fanid, et du président du Conseil régional, Habib Choubani.
Le projet est destiné également à sensibiliser l'ensemble des acteurs concernés à travers l'échange d'expériences et du savoir-faire et le renforcement des capacités des participants en matière de conception et de mise en œuvre des mesures d'adaptation, outre la capitalisation des acquis sur les plans économique, social et environnemental au profit des populations de la région.
En outre, ce projet cible deux zones vulnérables aux changements climatiques, notamment en termes d'épuisement des ressources hydriques, à savoir les bassins de Ghéris et de du Maïder, où il est prévu de procéder à une réhabilitation des infrastructures et des installations hydrauliques en vue d'alimenter les nappes phréatiques et d'appuyer les initiatives locales dédiées aux jeunes et aux femmes dans les domaines de l'agriculture, du tourisme et de l'artisanat, outre l'achèvement d'études prospectives au profit d'environ quatre mille bénéficiaires.
Dans une allocution de circonstance, Mohamed Fanid a souligné l'importance de ce projet pour la population locale, plus particulièrement ceux qui font face à plusieurs contraintes et défis liés aux changements climatiques, tout en relevant que cette réunion fait suite aux conclusions des travaux de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) à Paris.
Après avoir rappelé que la région de Drâa-Tafilalet abrite le plus grand complexe d'énergie solaire dans le monde, le wali a souligné que le Maroc s'est assigné comme objectif, à la faveur de plusieurs stratégies, d'exploiter les énergies renouvelables au service du développement durable.
Les zones oasiennes pâtissent de plusieurs contraintes économiques, sociales et environnementales causées par les changements climatiques, ce qui génère un impact négatif sur le secteur agricole, véritable épine dorsale de l'économie locale, a relevé Mohamed Fanid, appelant, à cet égard, à déployer davantage d'efforts en vue de parvenir à l'adoption de mesures et mécanismes adéquats à même de préserver l'écosystème au niveau de ces zones et concrétiser le développement global escompté.
De son côté, Habib Choubani a mis l'accent sur l'importance de se doter d'une vision régionale intégrée et cohérente, à la lumière des changements climatiques et des répercussions négatives qu'ils génèrent, soulignant que le Conseil régional, dont il assume la responsabilité, est pleinement conscient de cette problématique et œuvrera de concert avec l'ensemble des partenaires et acteurs pour mettre en place un programme viable de nature à protéger et à sauvegarder les ressources naturelles de la région.