07 Mai 2015 À 13:45
Intervenant à cette occasion, le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, a souligné que le Maroc est pleinement conscient de l'importance de la mise en valeur des villes antiques, de la nécessité de tirer profit du patrimoine immatériel et de la promotion d'un dialogue interculturel sérieux et sincère aussi bien au niveau régional qu'international concernant les problématiques et les défis auxquels font face les villes antiques.
Le Royaume accorde depuis plusieurs années un intérêt particulier au capital immatériel en tant que composante essentielle de la civilisation marocaine pour sa richesse et sa diversité culturelle et civilisationnelle et pour la préservation du patrimoine universel de manière générale, notant que le Maroc œuvre à la recherche des meilleures voies pour une exploitation idoine de toutes les composantes de ce patrimoine, dont les villes antiques, le but étant d'intégrer ce capital civilisationnel riche et séculaire au modèle marocain de développement durable.
La stratégie marocaine en la matière est basée sur deux axes principaux, à savoir la préservation de la mémoire collective nationale en mettant en exergue sa richesse et sa diversité, et l'intégration du patrimoine au sein de «l'économie patrimoniale», de manière à dynamiser le tourisme culturel et promouvoir l'économie des services liée au patrimoine, a indiqué le ministre.
De son côté, le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, a indiqué que le Maroc figure parmi les pays ayant su préserver leur patrimoine civilisationnel, et plus particulièrement les villes antiques, qui constituent une source inépuisable de la culture et des traditions séculaires et une mémoire vivante susceptible de contribuer au renforcement de la compétitivité touristique nationale et de véhiculer une image rayonnante d'un Maroc carrefour de civilisations et de cultures et terre de tolérance et de cohabitation, de générosité et de stabilité.
Et d'ajouter que les villes antiques «nous interpellent en tant qu'histoire, mémoire et espaces culturels pilotes pour préserver le patrimoine civilisationnel, sa réhabilitation et sa mise en valeur.
De son côté, le directeur général de l'Agence pour promotion et le développement des préfectures et provinces du nord, Mounir El Bouyoussfi, a relevé que cet évènement revêt une grande importance eu égard à la qualité des experts et chercheurs participants, notant que le forum constitue aussi une occasion de plancher sur le rôle du patrimoine spirituel dans la réalisation du développement durable des villes antiques dans le nord du Royaume, comme il permettra d'approfondir le débat et l'échange de vues sur les meilleures approches à adopter dans ce domaine.
Le développement durable global et équilibré requiert la mise en place d'une politique participative volontariste partant de l'indissociabilité des dimensions culturelle, sociale, culturelle, écologique, économique et spirituelle, a indiqué M. Bouyousfi, notant que la préservation du patrimoine spirituel et sa mise en valeur passe par une mobilisation de toutes les potentialités et l'orientation de tous les efforts vers un espace dont les provinces et préfectures partagent les mêmes liens historiques et font face aux mêmes défis de développement.
A son tour, le président du Réseau méditerranéen des villes antiques, Mohamed Sefiani, a assuré que cette rencontre, organisée avec le soutien de la direction générale des collectivités locales, la wilaya de la région de Tanger-Tétouan et des partenaires institutionnels, vise à valoriser le patrimoine matériel et immatériel, et le capital humain, en tant qu'outil principal pour promouvoir le développement local, renforcer l'exemplarité de l'approche marocaine en matière de gestion des affaires religieuses et soutenir le dialogue des civilisations et la tolérance entre les peuples.
Il a souligné que le choix de la ville de Ouazzane pour abriter cet évènement, organisé auparavant à Chefchaouen, Tétouan et Tanger, s'explique par le caractère spirituel distingué de cette ville et les potentiels civilisationnels et culturels qu'elle recèle, qui reflètent la richesse du patrimoine civilisationnel marocain dans toutes ses composantes, outre ses potentialités importantes dédiées à la promotion du tourisme spirituel et son rôle dans la diffusion des concepts de coexistence et de tolérance entre les peuples et les civilisations.
Au programme de cette édition figurent la présentation des expériences réussies dans la préservation du patrimoine spirituel et culturel, et la mise en lumière des actions visant à intégrer la société civile dans le processus de développement local, à travers la participation à la réflexion, la programmation et le suivi de la mise en œuvre des projets de développement, afin d'améliorer le niveau de vie des citoyens.