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Vahid Halilhodzic de retour à son «bercail» marocain

Ph. AFP

15 Août 2019 À 16:39

La nomination de Vahid Halilhodzic à la tête du staff technique de l’équipe nationale du Maroc met fin à un suspens qui a duré à peine quelques semaines. Deux décennies après avoir quitté le Royaume, auréolé d’un titre de champion d’Afrique et un sacre en championnat du Maroc avec le Raja Casablanca, «Coach Vahid» repose ses valises au pays qui l’a présenté au monde comme un entraineur à succès. Avant sa parenthèse rajaouie, Vahid avait essayé le goût amer de l’échec, lorsqu’il claquait la porte de l’AS Beauvais, que le natif de Jablanica avait réussi à maintenir en D2 française.

De retour dans l’Hexagone, Halilhodzic s’engage avec un autre club de D2, Lille en l’occurrence, qu’il porte en Ligue des champions, trois ans plus tard, avec deux fidèles rajaouis, Salaheddine Bassir et Abdelilah Fahmi. Beaucoup pensent que l’ambition de l’ancien attaquant du FC Nantes avait une grosse part dans le développement du LOSC par la suite. Dans la foulée, Vahid est «promu» à la classe supérieure, en s’engageant avec le Paris Saint-Germain et en dépit d’un titre de Coupe de France, il quitte la capitale contrarié.

Brièvement passé par la Turquie et l’Arabie saoudite, Vahid entame alors une nouvelle phase de sa carrière, celle de sélectionneur. C’est ainsi qu’il qualifie la Côte d’Ivoire à la Coupe du monde 2010 avec brio. Mais quelques mois avant le Mondial, il est limogé «via fax» par la FIF. En 2014, le monde découvre Vahid à travers la bonne performance des Fennecs d’Algérie, éliminés en huitièmes de finale de justesse par l’Allemagne, future championne du monde. Mais 4 ans plus tard, Vahid revit le même coup de théâtre qu’avec la Côte d’Ivoire. En dépit d’une campagne de qualification brillante, il est limogé quelques semaines avant le Mondial par la Fédération japonaise. Il trouve le réconfort en prenant les rênes du FC Nantes, qu’il reprend en octobre 2018 alors que le club est avant-dernier du championnat. Le club se maintient en Ligue 1, mais la tragique mort d’Emiliano Sala laisse un goût amer dans la gorge de l’ancien attaquant des Canaris. Vahid revient donc au Maroc, avec beaucoup plus de succès qu’il ne l’avait quitté en 1998.

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