12 Mars 2019 À 20:08
C’est de loin l’invention qui a le plus révolutionner le monde en changeant complètement notre manière de communiquer et en faisant de notre planète un petit village qu’on peut découvrir en un clin d’œil.
En 1989, M. Berners-Lee avait imaginé un "système de gestion décentralisée de l'information", devenu l'acte de naissance du Web, à l'époque où il travaillait au Centre de calculs du Cern près de Genève. Il était chargé de l'annuaire interne du Cern, mais, en marge de son activité, il cherchait à permettre aux milliers de scientifiques dans le monde de partager à distance leurs recherches sur les travaux de l'organisation. C’est ainsi qu’est né le Web…
Aujourd’hui l’inventeur de la toile revient sur la genèse de la toile et la vision qu’il a du monde du web. « La philosophie de la Fondation pour le Web est que vous devez avoir un contrôle complet de vos données. Ce n'est pas du pétrole, ce n'est pas une matière première, ce n'est pas une substance », a déclaré Berners-Lee, dans un entretien avec un petit groupe de journalistes rencontrés au Cern (organisation européenne de recherche nucléaire), le lieu de naissance du Web. « Vous ne devriez pas pouvoir les vendre pour de l'argent. Le contrôle et l'accès aux données est un droit », a-t-il ajouté.
Il a toutefois reconnu qu'il était difficile d'imposer une réglementation stricte dans tous les cas de figure. "Parfois, il faut une législation qui prévoie que les données personnelles comme les données génétiques ne soient jamais utilisées", a-t-il dit.
Conscient des changements ultra-rapide de ce monde, il a tenu à mettre en garde contre un « avenir possible », un avenir dans lequel « votre navigateur garderait des traces de tout ce que vous achetez, votre navigateur conserverait aussi vos relevés bancaires", et "alors, votre navigateur en saurait plus sur vous qu'Amazon ». Et d’ajouter, « nous ne devrions pas supposer que le monde va rester tel qu'il est », appelant les usagers du Web à défendre leurs droits et à ne pas attendre que les gouvernements le fassent.