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Australie : un écosystème naturel en péril à cause des incendies

04 Janvier 2020 À 14:58

L’Australie, un pays connu principalement pour sa nature sauvage, passe certainement par l’une des périodes les plus difficiles de son histoire. Et pour cause, le déséquilibre de son écosystème naturel qui a un impact destructif sur la faune et la flore du pays.  Plus de 480 animal ont été, jusqu’à maintenant, calcinés par les incendies forestiers dévastateurs ou morts du fait de l’absence d’aliments ou de refuge. La catastrophe naturelle qui s’abat sur l’Australie depuis septembre dernier contribuera à un déséquilibre majeur au niveau de l’ensemble de l’écosystème, indiquent des écologistes cités par l’agence de presse espagnole EFE. Les espèces les plus touchées sont principalement celles les plus répandues dans la zone, telles que les mammifères, les oiseaux ou encore les reptiles, indique la même source. La majorité de ces animaux vivent dans les Nouvelles-Galles du Sud qui devient la zone la plus sinistrées avec près 36.000 kilomètres carrés de terres calcinées.

En plus du fort impact des incendies forestiers sur la faune australienne, la diversité de l’espace naturel a également été touchée. En effet, Chris Dickman, écologiste et président de la Société Australienne des Animaux estime même les écosystèmes qui ont été épargnés des incendies seront défavorablement affectés, comme les fleuves dont la qualité des eaux sera dégradée.

Les agriculteurs australiens ont également perdu des dizaines de milliers de têtes de bétail à cause des incendies, et beaucoup d'entre eux ont dû sacrifier des animaux qui souffraient de la chaleur et du stress dû aux brûlures. "Bien que nous ne connaissions toujours pas les chiffres exacts, il y a eu une perte importante de bétail dans certaines régions", a déclaré Fiona Simson, présidente de la Fédération des agriculteurs.

De par son climat particulier et ses vastes territoires naturels, l’Australie accueille une grande variété d’espèces animales uniques, soit près de 300 espèces natives marsupiales comme les kangourous et les koalas, entre autres espèces quasiment introuvables ailleurs. Les scientifiques craignent en effet la disparition de certaines de ces espèces rares si ce déséquilibre naturel persiste.

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