13 Mai 2020 À 13:13
La Place casablancaise, à l’instar de l’ensemble des marchés dans le monde, a dégringolé sous l’effet de la crise sanitaire et l’annonce des premiers cas de contamination. Une cadence qui a, par ailleurs, accéléré sous l’effet des ventes massives opérées par les OPCVM, dont 53% ont été réalisées au mois de mars, selon l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC). Dans sa dernière note de recherche sur l’impact du Covid-19 sur l’économie nationale, Valoris Securities dresse un bilan d’activité du marché depuis le début de l’année. Un tableau assez sombre où la Bourse de Casablanca a plongé à ses niveaux de 2016, soit une perte de la performance cumulée de 4 ans en à peine 2 mois. «A son paroxysme, la chute du Masi a atteint près de -25% depuis son dernier plus haut, tout en concernant l’ensemble des valeurs cotées, tous secteurs confondus, à l’exception de quelques valeurs à faible liquidité». Dans les secteurs les plus touchés par la crise, comme l’immobilier et le tourisme, la valorisation a été divisée par deux. Cependant, depuis quelques semaines, les investisseurs étrangers reprennent relativement confiance en le marché casablancais. «Certains fonds de renommée ont ainsi procédé à une refonte de leurs portefeuilles, tandis que d’autres ont même renforcé leur exposition à l’égard des valeurs marocaines, malgré le report de la sortie du Kuweit du MSCI Frontier Market (pour des raisons techniques et non un report définitif) qui devait théoriquement stimuler l’intérêt pour le marché marocain», précise Valoris Securities dans son document.r>Les auteurs du rapport soulignent par ailleurs un ralentissement du courant vendeur qui s’est abattu sur la Bourse de Casablanca ces trois derniers mois. «Ceci pourrait éventuellement représenter un point d’entrée pour plusieurs valeurs cotées, en cas de dissipation des craintes liées à la prolongation de la durée du confinement et d’un retour progressif de l’activité économique marocaine à son rythme normatif». Mais un retour aux niveaux de janvier 2020 serait prématuré compte tenu du manque de visibilité post-Covid, «à moins que l’Etat puisse accorder une attention particulière à certains secteurs dans le cadre d’une loi de Finances rectificative».