01 Juillet 2020 À 14:39
Dans le cadre des mesures d’urgence prévues pour le soutien du secteur cinématographique, le ministère de la Culture a décidé de consacrer une enveloppe prévisionnelle de 10 millions de dirhams au profit des salles de cinéma, ainsi qu’un montant de 2 millions de dirhams pour les festivals cinématographiques.
Cette décision, annoncée ce mercredi via les réseaux sociaux par le ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Othmane El Ferdaous, intervient dans le cadre du dispositif d’appui prévu par le département pour atténuer les effets de la pandémie sur le secteur culturel.
«Comme annoncé hier au parlement, des mesures de résistance en faveur du cinéma vont être prises afin de répondre à la crise majeure que connait le secteur. Le cinéma n’est qu’un segment de l’industrie culturelle, c’est un écosystème complet qui englobe et fait vivre plusieurs métier», signale le ministre.
A cet effet, il indique que le ministère va mobiliser un montant de 2 MDH pour la prise en charge de certaines dépenses engagées par les festivals et manifestations cinématographiques initialement prévus entre mars et juin 2020 et ayant été annulés en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19.
«Ces festivals font vivre les petites salles et jouent un rôle clef dans le maintien d’un cinéma de niche et d’un vecteur de transmission de la culture cinématographique», a relevé le responsable.
Pour ce qui est des salles de cinéma, le ministère a prévu deux mesures d’urgence pour les aider à reprendre des couleurs et compte consacrer dans ce cadre-là une enveloppe prévisionnelle de 10 MDH.
La première mesure consiste en la prise en charge de certaines charges fixes engagées par les salles de cinéma durant les 4 mois allant de mars à juin 2020, alors que la deuxième mesure permettra aux exploitants de bénéficier, sous conditions, d’une prime exceptionnelle à la réouverture des salles. Celle-ci équivaut à un mois de chiffre d’affaire et est conditionnée par le respect des normes sanitaires en vigueur et par l’engagement de garder les salles ouvertes pendant 18 mois, indique le ministre, ajoutant que la moitié du montant sera versée lors de la signature des conventions entre les parties concernées alors que la seconde moitié sera octroyée à l’issue de trois mois d’ouverture.
«Les salles de cinéma sont un bien public qu’il faut sauvegarder. Elles constituent le maillon central de l’industrie cinématographique et leurs recettes ont été fortement atteintes par la crise sanitaire», a déploré le responsable. «Quel que soit leur modèle économique, artisanal ou de réseau, elles constituent un médiateur culturel important pour l’équité territoriale et pour le maintien de dernier débouché commercial légal pour la production cinématographique nationale, afin que les films marocains rencontrent le public marocain», a-t-il ajouté.
A cet égard, le ministère a programmé une campagne de communication visant à promouvoir le cinéma national et à sensibiliser les citoyens à la reprise des activités des salles de cinéma suivant le calendrier qui sera arrêté par les autorités compétentes.
Otman El Ferdaous a tenu à préciser que ces mesures d’urgence ne concernent que la partie conjoncturelle de la crise. «Des réformes à plus moyen et long terme sont à l’étude afin de répondre à la composante structurelle des difficultés que connaît ce secteur, dont les synergies potentielles avec l’audiovisuel et les nouvelles technologies demeurent importantes», a-t-il révélé.