08 Avril 2020 À 16:11
r>L’étau se resserre autour de la croissance économique, sous l’effet inéluctable de la crise sanitaire. Dans un contexte national truffé d’incertitudes où institutionnels et opérateurs économiques manquent de visibilité, le Haut-Commissariat au plan (HCP) pronostique un ralentissement de 1,1% de la croissance. Celle-ci atteindrait ainsi -1,8% aux premier et deuxième trimestres 2020. Sans tenir compte des effets du Covid-19, la croissance se serait établie à 1,9% au premier trimestre et 2,1% le trimestre suivant. Cette contraction serait principalement le fait d’une baisse de près de la moitié du rythme de croissance de la valeur ajoutée du secteur tertiaire, suite à un arrêt presque total dans les activités de restauration et d'hébergement et d’une baisse de 60% de l'activité dans le transport par rapport aux scénarios précédents du HCP. Le commerce, quant à lui, se délesterait de 22%, toujours en comparaison avec les scénarios précédemment établis. Au ralentissement des services, serait combinée une contraction de 0,5% de la valeur ajoutée du secteur secondaire. Selon la note de conjoncture du HCP qui fait le topo de l’économie nationale en deux scénarios (sans et avec Covid-19), les industries manufacturières seraient les plus affectées par le repli de la demande étrangère adressée au Maroc, avec la chute de la production des secteurs de l’automobile, du textile et des industries électriques. De même, les activités des mines subiraient le repli de la demande des industries chimiques, dans le sillage de la forte régression des exportations de l’acide phosphorique.r>Au total, les effets du confinement au cours de ce mois d'avril devraient amputer la croissance du PIB de 3,8 points au deuxième trimestre par rapport au premier scénario, soit l'équivalent d'une perte d'environ 10,9 milliards de DH, au lieu de 4,1 milliards un trimestre auparavant. Les services devraient y contribuer le plus (-2,49 points), suivis des industries manufacturières (-0,39 points).