04 Septembre 2020 À 13:58
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué vendredi ne pas s'attendre à une vaccination généralisée contre le Covid-19 avant mi-2021, alors que les préparatifs pour la distribution d'un vaccin s'accélèrent aux Etats-Unis.
"Comme vous le savez, un nombre considérable de candidats sont maintenant entrés dans la phase 3 des essais. Nous en connaissons au moins 6 à 9 qui ont déjà parcouru un long chemin en termes de recherche", a déclaré une porte-parole de l'OMS, Margaret Harris, lors d'un point presse à Genève.
"Mais en termes de calendrier réaliste, nous ne nous attendons vraiment pas à voir une vaccination généralisée avant le milieu de l'année prochaine", a-t-elle ajouté.
La porte-parole a expliqué que la phrase 3 des essais cliniques - c'est-à-dire l'étape de tests massifs sur des volontaires - prenait du temps car les scientifiques doivent vérifier si le vaccin est efficace et sûr.
Plusieurs dirigeants d'entreprises pharmaceutiques se sont engagés pour leur part jeudi à "ne rogner sur rien" et à respecter les normes de "sécurité" dans la course au vaccin contre le Covid-19, en dépit d'appels parfois insistants à lui préférer la rapidité.
Mais "la bonne nouvelle, c'est que les fabricants font déjà des paris sur celui qui sera probablement le vaccin et qu'ils réfléchissent déjà à la manière dont ils pourront augmenter la production de vaccins une fois que nous saurons lequel sera utilisé", a souligné Mme Harris.
La concurrence fait rage pour mettre au point un vaccin contre le Covid-19.
Aux Etats-Unis, pays le plus endeuillé au monde, les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) ont demandé "urgemment" aux Etats de faire le nécessaire pour que les centres de distribution d'un futur vaccin puissent être "complètement opérationnels d'ici le 1er novembre 2020", soit juste avant l'élection présidentielle.
Fin août, le président américain Donald Trump avait par ailleurs promis un vaccin "cette année" contre le Covid-19.
A Genève, Soumya Swaminathan, scientifique en chef à l'OMS, a expliqué cette semaine aux journalistes que l'organisation a travaillé avec des experts du monde entier, notamment de l'Agence américaine des médicaments (FDA) et de l'Agence européenne des médicaments (EMA), pour "proposer des critères" en matière de sécurité et d'efficacité des futurs vaccins.
"Nous aimerions voir un vaccin ayant une efficacité d'au moins 50%, de préférence supérieure", a-t-elle annoncé.