06 Octobre 2020 À 15:01
Digital Act vient de publier son premier Policy Paper sur le "Mobile money et l'inclusion financière", couronnement de son cycle de conférences baptisé "Digital Act by inwi". Ce premier rapport a été réalisé avec la contribution des acteurs de l'écosystème au Maroc. Et les experts sont unanimes : l'année 2020 est celle du décollage du mobile money au Maroc. Tous les ingrédients sont réunis pour ce démarrage tant attendu : Cadre réglementaire, solutions technologiques, dispositifs de paiement, appétence du marché... L'enjeu consiste donc à consolider les acquis pour enclencher une véritable dynamique et accélérer l'inclusion financière.
Le rapport rappelle que le mobile money est un outil économique puissant pour assurer l’inclusion financière, levant les barrières géographiques et temporelles d’un système bancaire traditionnel : "Un mobile et un réseau télécom (ou internet) suffisent pour effectuer les transactions de base (transfert d’argent, paiement de factures, gestion d’un portefeuille virtuel…). L’inclusion financière étant elle-même un facteur important d’efficacité économique et d’équité sociale, deux composantes majeures du développement durable, et contribuant aux Objectifs du développement durable de l’ONU".
De l'avis des experts, l'expérience du mobile money, telle que vécue par plusieurs pays, démontre que dès l'implémentation de l'offre et des services financiers, des synergies s'opèrent systématiquement entre les différents acteurs. Car finalement, tous les maillons de la chaîne ont des opportunités nouvelles et des intérêts communs. "Ce nouvel écosystème est tributaire de la valeur ajoutée des offres, des niveaux de plafonnement fixés par l'Etat, de la souplesse et l'agilité, du développement de nouveaux moyens et solutions de paiement, la gestion des flux... Mais il va aussi falloir libérer les initiatives", affirme la même source.
L'autre défi réside dans l'adhésion populaire à travers des services alternatifs envers des populations jusque-là exclues du système classique. En plus de nouvelles offres et solutions alternatives, le modèle financier classique est aussi appelé à plus d'agilité, de réactivité et de flexibilité de manière à adresser la clientèle autrement. L'intérêt étant de promouvoir l'inclusion et favoriser les conditions d'usages qui stimulent l'adhésion.
Pour ce faire, Digital Act propose plusieurs recommandations telles que l'assouplissement du cadre réglementaire, le renforcement l’interopérabilité ou encore la disponibilité technologique des services à travers le partage des infrastructures. "Ces leviers devront contribuer pleinement au nouveau modèle économique, lequel devra reposer sur la désintermédiation, la disruption jusque dans les services publics et les institutions étatiques", souligne le rapport.
Il s'agit, en effet, de tout un écosystème en gestation pour déployer ce modèle économique disruptif censé accélérer l'inclusion sociale via l'accès du plus grand nombre aux services financiers, au crédit, au microcrédit, à l'assurance, la micro-assurance, l'épargne, le crowdfunding... Les services financiers mobiles en particulier sont un vecteur fondamental d'inclusion et de généralisation des usages dans des délais courts.
Pour consulter le document, cliquez sur télécharger.r>