26 Mai 2020 À 13:10
La Commission nationale de l’information et des libertés (Cnil) a donné son feu vert, mardi, à l’utilisation de StopCovid, l’application de traçage de contacts, sur laquelle travaille actuellement le gouvernement français pour lutter contre l’épidémie du coronavirus.
La Cnil a publié mardi un avis dans lequel elle estime que l’application respecte les différentes dispositions législatives relatives à la protection de la vie privée, tout en formulant des recommandations pour sa mise en place.
L’application permettra d’identifier les chaînes de transmission de la maladie et retracer les déplacements des personnes malades du Covid-19 sur la base du volontariat, selon le gouvernement.
StopCovid, qui fonctionne sans géolocalisation mais sur la base de la technologie Bluetooth permettant aux appareils électroniques de communiquer entre eux à courte distance, servira à prévenir les personnes qui ont été en contact avec un malade testé positif afin de pouvoir se faire tester soi-même et si besoin d’être pris en charge très tôt, ou bien de se confiner.
Concernant les craintes que suscite cette application quant au respect de la vie privée, la commission constate que StopCovid “ne conduira pas à créer une liste des personnes contaminées mais simplement une liste de contacts, pour lesquels toutes les données sont pseudonymisées”.
La Cnil, qui avait déjà donné un feu vert de principe le 24 avril, relève également que les concepteurs de l’application ont érigé un certain nombre de garde-fous pour empêcher les dérives.
A cet égard, et en vue de renforcer davantage la protection de la vie privée des individus, la commission recommande notamment une “amélioration de l’information fournie aux utilisateurs, en particulier s’agissant des conditions d’utilisation de l’application et des modalités d’effacement des données personnelles”.
La Cnil recommande également “une information spécifique pour les mineurs et les parents des mineurs”, et la confirmation dans le décret à venir sur l’application “d’un droit d’opposition et d’un droit à l’effacement des données pseudonymisées enregistrées”.
L’Assemblée nationale et le Sénat débattront mercredi du projet du gouvernement, avant de s’exprimer par un vote.