05 Décembre 2020 À 12:59
Le groupe Jeune Afrique, plombé par la pandémie, prévoit une vingtaine de départs sur un total de 134 salariés, après avoir enregistré 7 à 8 millions d'euros de pertes sur cette année, a indiqué à l'AFP le groupe, confirmant des informations du Monde.
Jeune Afrique Media Groupe, groupe familial, comprend Jeune Afrique, hebdomadaire devenu mensuel en 2020 (après le premier confinement) ainsi que le site rattaché au magazine, la publication anglophone trimestrielle The Africa Report (et son site), et la lettre d'information professionnelle Jeune Afrique Business+.
Le groupe, propriété à 80% de la famille Ben Yahmed (dont le père, Béchir, avait créé le magazine en 1960), a dû annuler le forum annuel en mars dernier, Africa CEO Forum, ce qui a entraîné des coûts, a indiqué le groupe.
L'épidémie, au printemps, a empêché la distribution du magazine, alors hebdomadaire, dont près de 80% des 50.000 exemplaires se vendent à l'étranger. L'hebdo est devenu mensuel en cours d'année, une évolution prévue mais dont le calendrier s'est accéléré en raison de la pandémie.
Le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) est actuellement en cours de négociation, mais devrait se traduire par le départ d'une vingtaine de salariés, sur 134. C'est la première fois que le groupe réduit ses effectifs, a indiqué le groupe, bénéficiaire ces dernières années.
"La direction souhaite revenir au même nombre de salariés d'ici deux ans (...) en étoffant nos équipes dans le digital et la data", a indiqué à l'AFP Amir Ben Yahmed, directeur général du groupe et fils du fondateur.
Jeune Afrique Media Groupe bénéficie d'un prêt garanti par l'Etat (PGE) et la famille a prévu d'investir dans le groupe, a-t-il ajouté.
Le site web du magazine compte quelque 20.000 abonnés payants et le groupe a pour objectif 100.000 abonnés numériques d'ici 2024.