Économie

ONU-environnement: Les déchets hospitaliers générés par le Covid-19 traités de manière impropre

Par lit d’hôpital, la moyenne mondiale de déchets médicaux est de 0,5 kilo par jour. Ph. ONU

13 Avril 2020 À 13:33

Les kits de dépistage, les masques, les gants et les différents produits pharmaceutiques auxquels les pays ont recours pour faire face à la pandémie de Coronavirus génèrent autant de déchets, sources potentielles de contaminations par tout un spectre de vecteurs pathogènes.

La destruction de ce type de déchets doit donc être réalisée selon des technologies qui garantissent la sécurité du personnel en charge d’une telle opération. Cependant, Keith Alverson, directeur du Centre international de technologie de l’environnement du Programme des Nations unies pour l'environnement estime que ce n’est pas encore le cas : «La triste réalité mondiale est qu'une énorme quantité de déchets médicaux, y compris les déchets générés par nos réponses à la pandémie, sont soit traités de manière impropres avec des technologies qui ne sont pas correctement entretenues, soit pas traités du tout» a-t-il souligné.

Keith Alverson est l’auteur de l’abrégé des technologies de traitement et destruction des déchets de soins de santé dans lequel il estime la moyenne mondiale de déchets médicaux à 0,5 kilo par jour. En général, entre 75 et 90 % des déchets produits par les établissements de santé sont des déchets généraux non dangereux, comparables aux déchets ménagers. Mais dans une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l'hôpital Sadr City en Irak, un pédiatre a signalé des dizaines des enfants admis avec des symptômes de maladies infectieuses en raison du contact avec les déchets, y compris les déchets hospitaliers.

Une autre étude de l’OMS a montré 1.000 infections au VIH ont  été détectées chez les travailleurs de la santé à travers le monde en raison de l'exposition dans l’exercice de leurs fonctions aux blessures par objets tranchants tels que les seringues.

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