Économie

Orchestra-Prémaman va supprimer 300 postes à l'étranger. Le Maroc épargné

18 Février 2020 À 14:35

Le spécialiste français des vêtements pour enfants Orchestra-Prémaman, placé fin septembre en procédure de sauvegarde en raison de difficultés financières, a annoncé lundi supprimer 159 postes en France et 300 à l'étranger, dans le cadre d'une réorganisation.

Créée en 1995 par Chantal et Pierre Mestre, l'entreprise Orchestra qui a racheté Prémaman en 2012 veut désormais se recentrer sur ses "cinq principaux marchés", les plus lucratifs : la France, le sud de la Belgique, la Suisse, le Maroc et la Grèce, a affirmé le dirigeant.

Au total, le groupe va supprimer 302 postes en France, notamment en fermant deux entrepôts à Montpellier, mais en parallèle il en créera 143 (dont 130 à Arras, où l'activité de ces deux sites sera relocalisée, et 13 au siège), a précisé à l'AFP son président, Pierre Mestre, soit un solde net de 159 postes en moins dans l'Hexagone.

La plus grosse partie des coupes supplémentaires concernera la Belgique et l'Espagne.

Dans le détail, les emplois supprimés en France le seront dans des magasins (149 postes), en logistique (115, sur les sites de Saint-Aunès et Saint Jean de Vedas, à proximité de Montpellier) et au siège (38), "auxquels s'ajouteront environ 300 postes supprimés à l'étranger", a précisé le groupe dans un communiqué.

En tout, 140 magasins du groupe vont fermer, dont 81 à l'international, par "liquidation", principalement en Belgique où 162 postes seront supprimés avec la fermeture en cours de 41 magasins, en Espagne (108 postes en moins et 42 magasins à fermer), en Allemagne (environ 20 postes en moins) en Grèce et en Suisse, a précisé le groupe.

Mi-janvier, le groupe avait annoncé fermer 34 magasins en Belgique, sans donner de précisions sur le nombre de salariés concernés. Vingt-et un magasins resteront donc ouverts dans ce pays, sur les 53 avant restructuration, a-t-il précisé lundi.

Ainsi, au terme de la restructuration, l'étranger "ne représentera-t-il plus que 25% du chiffre d'affaires contre 40% à l'heure actuelle" pour le groupe qui compte actuellement 2.920 collaborateurs, a indiqué M. Mestre.

Une audience auprès du tribunal de commerce de Montpellier est fixée au 17 mars, au cours de laquelle sera demandée l'ouverture d'une seconde période d'observation de six mois.

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