07 Mai 2020 À 15:40
L'Union pour la Méditerranée (UpM) vient de lancer une étude sur l'impact du COVID-19 sur le secteur de l'eau. Un communiqué de l’UpM fait savoir que son Secrétariat et l'Institut Méditerranéen de l'Eau (IME) ont échangé avec des experts de pays méditerranéens, dont ceux du Maroc, sur les mesures d'urgence pour l’accès à l'eau et les politiques publiques nécessaires à la relance du secteur. Habituellement soumis au stress hydrique, les pays du bassin méditerranéen risque de voir l’approvisionnement en eau de leurs populations perturbé. A titre d’exemple, l’UpM cite le cas de la Jordanie et de la Turquie qui ont été touchées par des pénuries d'eau, «tandis que d'autres pays ont dû détourner l'eau prévue pour l'irrigation pour un usage domestique» souligne le communiqué. En plus du confinement qui dérègle les chaines d’approvisionnement en eau, l’UpM évoque des cas de contamination dans les stations d’épuration. «Suite à la découverte alarmante de traces de COVID-19 dans les stations d'épuration des eaux usées et aux inquiétudes soulevées par les participants, l'UpM travaille avec le Centre commun de recherche afin d'assurer une réponse scientifique» rapporte l’UpM. Plus de 250 millions de personnes seront considérées « pauvres en eau » dans les 20 prochaines années dans la région euro-méditerranéenne, un chiffre qui risque donc d’être aggravé par le COVID-19.