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Policy Center : anniversaire de l’ONU, quelles perspectives d'avenir ?

19 Août 2020 À 11:59

A l’occasion du 75ème anniversaire de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le Policy Center for the New South a organisé, le 13 août 2020, un webinaire pour débattre des nouveaux défis et rôles de l’organisation face aux multiples répercussions de la crise sanitaire mondiale.

Organisé sur le thème : “Dialogue UN75 : Le futur que nous voulons, l’ONU dont nous avons besoin. Une perspective marocaine”, cette rencontre a été modérée par Nouzha Chekrouni, Senior fellow au Policy Center for the New South et ancienne ambassadrice au Canada, avec la participation d’imminentes personnalités qui ont partagé leurs visions et perception de l’avenir de l’ONU.

Fethi Debbabi, directeur du centre d’information des Nations Unies de Rabat, a souligné à l’occasion le manque de relations multilatérales que le monde a connu durant ces derniers mois dans le contexte de la crise sanitaire actuelle. Il estime que cela est contradictoire puisqu’une coopération internationale s’impose aujourd’hui plus que jamais, rapporte un communiqué de Policey center. Le responsable onusien n’a pas manqué de citer le rôle très important du Maroc au sein de la communauté internationale, en le qualifiant de « champion du multilatéralisme».

Pour sa part, Mohammed Zakaria Aboudahab, professeur de droit public et de sciences politiques à l’université Mohammed V de Rabat, a pointé du doigt le manque de représentativité au sein du Conseil de Sécurité où l’Afrique, l’Asie et l’Amérique Latine ne sont pas présents en tant que membres permanents. Cela démontre, selon lui, le manque de visibilité ainsi que l’absence d’un ONU agissant. En conséquent, « plusieurs défis émergents sont négligés, notamment la cybercriminalité et le climat ».

Le président de la commission internationale à la CGEM, Badre Alioua, a quant à lui rappelé qu’une mondialisation bien gérée bénéficiera à tous les pays de la même manière. « L’ONU doit être pensée dans une logique économique pour garantir une meilleure gouvernance mondiale. Cette dernière permettra à l’ONU de jouer son rôle efficacement et d’être plus inclusif en considérant des défis émergents », précise la même source.

Intervenant également à cette rencontre, la coordinatrice de projet national à la fondation Friederich Naumann pour la liberté, Chaimae Bourjij, a indiqué que la crise actuelle remet en question la position même de l’ONU au sein de la communauté internationale. Cette pandémie a également démontré la nécessité d’une gestion planétaire qui doit dépendre d’un leadership politique fort, soutient-elle.

Pour Mohammed Loulichki, Senior fellow au Policy Center for the New South et ancien président du conseil de sécurité, la volonté de l’ONU dépend de ses états membres et son futur devrait se concentrer sur la paix avec l’environnement et l’espace dans lequel nous vivons. L’ONU devrait également encourager les états membres à éradiquer les égos nationaux afin d’atteindre cette vision universelle.

Allant dans le même sens, El Hassane Zahid, Ancien Directeur adjoint à la Direction des Nations Unies et des Organisations Internationales, a indiqué qu’une coopération entre les états membres s’impose afin de contribuer à un avenir meilleur et inclusif qui prend en considération les défis actuels.

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