16 Septembre 2020 À 08:16
Réagissant à un rapport publié récemment par des organisations non gouvernementales sur l'exportation de pesticides non autorisés en Europe vers 85 pays, dont le Maroc, l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) vient de souligner que les autorisations des pesticides à usage agricole font l'objet d'un réexamen régulier.
Par le biais d'un communiqué, l'Office fait savoir que les importations marocaines en pesticides utilisés en agriculture représentent uniquement 2% du total des exportations de l’Union européenne (UE) en ces produits. Et d'ajouter que ces importations marocaines en pesticides sont principalement à base du 1,3 Dichloropropène, Paraquat et Cyanamide d’hydrogène.
Le 1,3-Dichloropropène (1,3 D), représente en lui seul 87% de ces importations, explique la même source, relevant qu'il s’agit d’un pesticide à action nématicide, utilisé pour la désinfection du sol contre les nématodes bien avant la mise en culture. «Ce pesticide est actuellement homologué et utilisé dans plusieurs pays à travers le monde, notamment les Etats-Unis, le Japon, l’Australie. Dans les pays de l’UE, son utilisation est toujours autorisée via l’octroi d’autorisations exceptionnelles notamment dans les pays producteurs de cultures maraîchères et de fruits rouges», souligne le communiqué.
L'ONSSA souligne que le 1,3-Dichloropropène est actuellement en cours de réexamen en Europe en vue de son éventuelle réapprobation sur la base des nouvelles données scientifiques. En outre, sur les 41 matières actives citées dans ledit rapport, le secteur agricole marocain est concerné par 8 matières actives dont 4 sont déjà retirées du marché national (Propargite, Atrazine, Carbendazime et Acétochlore), indique la même source, notant que «l’ONSSA a programmé le réexamen en 2021 du Paraquat, du 1,3-Dichloropropène, du Cyanamide d’hydrogène et du Triasulfuron».
Par ailleurs, le communiqué souligne que l'ONSSA procède régulièrement au réexamen de matières actives, notant qu'entre 2018 et 2020, l’Office a retiré 15 matières actives du marché national. Cette démarche, ajoute-t-on, «s’inscrit dans le cadre d’une approche intégrée qui vise l’utilisation rationnelle des pesticides pour contribuer au développement d’une agriculture durable». D'ailleurs, rappelle la même source, l’ONSSA a, déjà, initié en juillet 2020 le processus de réexamen de 10 autres matières actives pour les soumettre à l’avis de la Commission interministérielle de mars 2021 et a informé les sociétés détentrices des homologations de ces produits conformément à la réglementation et aux procédures en vigueur.